M. Beldjerdi, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie (FNTPGC), affiliée à l'UGTA, a indiqué hier, au sujet de l'augmentation prévue des salaires des travailleurs du secteur de l'énergie, que la FNTPGC est engagée dans un processus de négociation sectoriel et la fédération va procéder à l'installation des groupes de travail chargés de la révision des conventions de branches qui régissent les salaires et les indemnités du secteur. Refusant d'avancer les taux d'augmentation de salaire proposés par son organisation, M. Beldjerdi s'est contenté d'indiquer à l'APS que «les taux fluctueront d'une entreprise à une autre dans un même secteur, mais ce qui est sûr c'est qu'il y aura une augmentation qui satisfera l'ensemble des travailleurs», a-t-il dit. «Nous allons revendiquer une amélioration du régime indemnitaire et du revenu salarial mais en préservant la situation économique et financière des entreprises» du secteur, a-t-il précisé. Ces déclarations ont été faites en marge de la rencontre des membres du bureau exécutif de l'Organisation internationale de l'énergie et des mines (OIEM), qui a entamé hier, à Alger, ses travaux de deux jours consacrés essentiellement à l'examen des actions syndicales à entreprendre pour faire face à la crise économique mondiale. Plusieurs organisations syndicales des secteurs pétrolier et gazier de nombreux pays ont pris part à cette réunion, notamment celles de Russie, de France, de Tunisie, du Maroc, du Sénégal et du Mali, ainsi que la Fédération arabe du pétrole. Intervenant lors de cette rencontre, M. Sid Ali Beldjerdi a souligné que «la réunion va proposer des solutions durables et d'urgence pour trouver une sortie à la crise économique mondiale et préserver la pérennité des emplois». Abondant dans le même sens, le secrétaire général de l'OIEM, M. Alain Simon, a noté que le mouvement syndical doit être «attentif aux répercussions de cette crise sur les travailleurs», exhortant les organisations présentes «à réfléchir au rôle que doivent jouer les syndicats pour y faire face». La crise économique qui secoue actuellement le monde «est une crise prévisible du capitalisme», a estimé M. Simon, dénonçant «l'utilisation des fonds publics par les gouvernements pour le sauvetage des banques». Les sujets abordés lors de cette rencontre seront axés sur les conséquences de la crise sur les industries pétrolière et gazière et sur les travailleurs. Les syndicalistes examineront aussi les actions efficaces pour faire face à la crise, ainsi que les moyens de réactiver et renforcer le syndicalisme à travers le monde. L'ordre du jour de la réunion d'Alger débattra également du lieu et du financement du prochain congrès de l'OIEM, selon M. Simon. L'OIEM, dont le siège est à Paris, regroupe 89 organisations syndicales appartenant à 65 pays. H. Y.