Les syndicats maghrébins du secteur de l'énergie sont en discussion pour la création de la fédération syndicale maghrébine, en prolongement de la Fédération arabe des travailleurs du pétrole. L'annonce a été faite, dimanche dernier, à l'APS, par le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, de gaz et de la chimie (FNTPGC), M. Mohamed Benazzouz. Dans cette perspective, ce dernier a rappelé que les discussions entre syndicats maghrébins avaient été entamées en mars dernier à Tunis. Il a rappelé en outre la signature au début de cette année d'une convention entre la FNTPGC et son homologue libyenne et qui porte essentiellement sur la protection des droits des travailleurs algériens activant dans le secteur pétrolier en Libye. La FNTPGC devra conclure des accords de coopération du même genre avec les autres Etats arabes et européens qui emploient des travailleurs algériens, a-t-il ajouté. Ces déclarations ont été faites en marge de la réunion préparatoire de la 4ème session du conseil exécutif de la Fédération arabe des travailleurs du pétrole, des mines et de la pétrochimie qui se tient à Alger du 21 au 23 juillet. Outre l'Algérie, pays hôte, plusieurs organisations syndicales représentant 13 pays arabes devaient prendre part à cette rencontre, dont l'ordre du jour portera notamment sur les questions politiques et socio-économiques dans le Monde arabe et l'impact de son développement sur la main-d'œuvre. Le secrétaire général de la Fédération arabe des travailleurs du pétrole, des mines et de la pétrochimie, M. Fawzi Abdelbari Hussein, a rappelé que le secrétariat général de l'Union a préparé des données réglementaires et des statistiques concernant le secteur pétrolier dans chaque pays arabe afin de les soumettre au conseil exécutif de la fédération. A cette occasion, M. Fawzi Abdelbari Hussein a souligné la nécessité d'une augmentation des salaires des pétroliers, en raison de l'envolée des prix des produits alimentaires et de son impact sur le niveau de vie des travailleurs. Ce faisant, il a souligné la nécessité de «négocier avec les multinationales et les sociétés nationales» et estimé dans ce sens nécessaire d'«accorder aux travailleurs une part des bénéfices des multinationales du secteur pétrolier». Il a suggéré que «la fuite de la main-d'œuvre qualifiée doit être traitée à travers la formation et le recyclage». La tenue de cette session, note-t-on, coïncide avec la visite de deux jours, commencée samedi dernier, à Alger du secrétaire général de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), M. Abbas Ali Naki. A. R.