Synthèse de Badiaa Amarni Ce ne sont pas moins de 15,8 millions de tonnes de marchandises qui ont été traités par le port de Béjaïa au cours de l'exercice précédent, soit une légère augmentation de 1% par rapport à l'année 2008. Ces résultats avancés par la direction générale de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) sont jugés satisfaisants et rendus possibles grâce au poste marchandises générales mis en place ayant pu enregistré un bond de 13%, ce qui a permis de compenser l'importante baisse de 9% des exportations d'hydrocarbures avec seulement 8,8 millions de tonnes, contre 9,5 en 2008. L'EPB estime que le trafic général a été influencé négativement par la conjoncture économique mondiale. Ce même trafic était aléatoire et fluctuant toute l'année et a connu la stabilité au premier trimestre 2009 avec l'arrivée à terme des contrats des importateurs. Au deuxième trimestre, en revanche, ce trafic a connu une augmentation subite et significative en atteignant le pic des 736 000 tonnes au seul mois de mai dû à la ruée des importateurs sur certains produits qui ont connu un net recul sur leurs prix. Quant au troisième trimestre, il a été jugé stable dans sa globalité avant que les importations ne se tassent pour ne pas dépasser les 389 000 tonnes. Cette situation est le résultat de l'entrée en vigueur des dispositions de la loi de finances 2009 qui ont fait hésiter beaucoup d'importateurs. Le mois d'octobre a, en revanche, connu une reprise avec un rythme plus intensif due à l'affectation d'une partie du trafic non conteneurisé du port d'Alger vers les autres ports du pays. Cette augmentation du trafic a été induite par beaucoup de produits, à savoir le fer avec une hausse de plus de 76% et un volume de 750 000 tonnes, les matériaux de construction (+ 46%) et un total de 263 799 tonnes et les engrais et produits chimiques (+27%), soit 261 799 tonnes. Par contre les céréales, mis à part le maïs et l'orge qui ont connu une chute de 5% du volume d'importation, ont continué à enregistrer des niveaux appréciables avec une moyenne de 6%, à l'instar du bois, du sucre et du soja. Ce résultat a entraîné un mouvement de navires dont le nombre a atteint 1 400 bâtiments, pour l'essentiel des cargos et des RO/RO, contre 1 213 antérieurement. Idem pour le trafic conteneurisé qui a enregistré une hausse de 30% pour passer de 116 422 EVP (équivalent vingt pieds) en 2008 à 151 247 EVP en 2009. L'année dernière a en outre vu l'allongement des délais de rotation des navires, passant ainsi de 4,2 jours en 2008 à 5,73 jours en 2009. Cette situation a entraîné plusieurs difficultés, entre autres, l'insuffisance des postes à quai par rapport au trafic additionnel, la lenteur dans l'évacuation des marchandises hors du port faute de remorque et la congestion des espaces d'entreposage.