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Des responsables du gouvernement de transition somalien ont échappé à un attentat Alors que plus de 13 800 personnes ont fui Mogadiscio, ces deux dernières semaines, à cause des violences
Synthèse de Lyes Menacer Plusieurs responsables du gouvernement de transition somalien ont échappé de justesse à une tentative d'assassinat lundi dernier à Mogadiscio, ont indiqué hier des sources proches du palais présidentiel, citées par les agences de presse. L'attaque a eu lieu dans une région proche de la capitale où des ministres étaient en visite sur place. Mais les responsables de la sécurité ont réussi à déjouer cette attaque, attribuée aux rebelles islamistes des shebab qui luttent depuis un an pour renverser l'actuel président cheikh Ahmed Sharif, accusé d'être à la solde des Occidentaux. «Nous avons déjoué un complot visant à tuer plusieurs personnes, après avoir annulé un faux séminaire», a dit le ministre somalien du Travail et de l'Emploi, Mohamed Abdi Hayir, à la station de radio Shabelle, basée à Mogadiscio. Ce «faux séminaire» était l'initiative d'une organisation inconnue qui se présente comme le Centre pour la formation et la consultation (CTC), qui avait invité plusieurs membres du Parlement, des responsables de la sécurité ainsi que des directeurs généraux à participer à cette réunion qui devait coïncider avec un «attentat terroriste», a ajouté le ministre. Deux voitures piégées et un autre véhicule chargé d'explosifs ont explosé au passage du convoi du ministre somalien de la Défense, cheikh Yousouf Siyad Indha Add, sans l'atteindre. L'attaque a, en outre, fait cinq morts et une quinzaine de blessés, des civils pour la plupart. M. Hayir a fait savoir que son «ministère a pris des mesures afin qu'aucun séminaire ne soit organisé sans notification du ministère». «Le ministère n'était pas au courant du complot visant à causer d'importantes pertes en vies humaines au sein du gouvernement. Les forces de sécurité somaliennes recherchent les auteurs du complot», a fait savoir M. Hayir. Le gouvernement somalien a accusé les insurgés shebab d'être derrière ce complot. Ces derniers contrôlent la majeure partie du pays. L'attaque avortée des rebelles intervient dans une période marquée par une inquiétante flambée de la violence dans la capitale somalienne Mogadiscio et ses environs. La recrudescence des actes de violence a causé l'exode d'au moins 13 600 personnes qui ont fui la capitale en deux semaines seulement, a affirmé mardi dernier le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Parmi ces personnes qui ont réussi à fuir les combats, «8 800 d'entre elles seulement» étaient parvenues à quitter Mogadiscio, alors que «4 800 autres se sont retrouvées dans des quartiers relativement plus sûrs» de la ville, a précisé la porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d'un point de presse à Genève. Lors des violents affrontements qui s'étaient déroulés la semaine dernière dans la capitale somalienne, notamment dans le nord de la ville, «au moins 50 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées», a-t-elle ajouté.