hoto : Riad De notre correspondant à Constantine Nacer Hannachi Actuellement, les services des Domaines sont occupés à récupérer les terrains fonciers octroyés à des investisseurs mais restés inexploités… L'action entreprise afin de relancer l'investissement peine à prendre son essor dans la wilaya de Constantine. Il y a peu d'opérateurs qui affichent de l'intérêt pour l'investissement dans les zones industrielles réparties à travers la circonscription, dont seules deux continuent d'être convoitées en raison de leur position stratégique. Et il faut être armé de patience pour espérer bénéficier d'un terrain. «C'est saturé», dira un employé de la Direction des mines et des investissements. En effet, les rares opérateurs locaux et nationaux qui avaient émis le vœu d'implanter des usines à Constantine ont été souvent éconduits bien avant qu'ils aient déposé leur dossier. Une réalité justifiée auprès de la Direction des mines et de l'investissement de la wilaya qui évoque quelques cas «repoussés» justement à cause de l'indisponibilité de terrains au niveau de ces deux zones d'activité assez convoitées. «Il est des promoteurs dont les projets pourraient bien apporter un plus à l'économie locale. Mais face aux lourdeurs bureaucratiques qui prennent toujours le dessus, outre l'indisponibilité de terrains fonciers, ces rares investisseurs potentiels rebroussent chemin», dira un promoteur. Ces écueils demeurent et on attend toujours une décision des pouvoirs publics en vue de réguler un secteur en quête de dispositifs assez spécifiques. Parallèlement, la Chambre de commerce et d'industrie Rhumel (CCIR) multiplie les rencontres entre les acteurs sur la scène locale et les opérateurs étrangers par le truchement des ambassades afin d'établir des rapports d'échanges. Toutefois, la réalité sur le terrain se pose comme un véritable frein à toute initiative d'investissement. Bien malin celui qui pourra dénombrer les investissements étrangers basés à Constantine, à l'exception de la nouvelle tendance des kermesses chinoises implantées dans chaque coin de la ville. Pas la moindre source fiable apte à dresser une liste exhaustive des opérateurs dont l'activité contribue à la relance économique. Force est de constater qu'aucune usine n'a encore été édifiée au terme des rencontres organisées par la CCIR. Des visites ont, certes, eu lieu aux sites et zones qui pourraient accueillir des projets, mais sans plus. «Constantine offre une multitude d'opportunités d'investissent dans les domaines pharmaceutique, agricole, BTPH…» Ce constat est en passe de devenir le leitmotiv de chaque investisseur étranger visitant cette wilaya qui tente vaille que vaille de relancer son économie, en vain. Qu'est-ce qui bloque donc la mise sur les rails de l'investissement à Constantine ? Difficile de répondre à cette question si l'on sait que même les élus locaux sont largement dépassés pour apporter des éclaircissements quant aux sources des blocages, hormis la problématique des lignes de crédit bancaire qui sont toujours évoquées. Sur le papier, on répertorie nombre de terrains fonciers répartis à travers la circonscription. Mais investir à Constantine n'intéresse pas beaucoup d'opérateurs économiques qui ont préféré investir dans d'autres wilayas où les souplesses administratives ont supplanté la bureaucratie. Il importe de changer son fusil d'épaule, suggère le chef de l'exécutif dans chacune de ses entrevues avec les premiers concernés. Toutefois, il s'avère que l'éventuelle récupération des terrains restés sans activités à l'issue des mises en demeure adressées à leurs bénéficiaires requerra non seulement des opérateurs porteurs de projets mais bien des mécanismes qui associeraient tous les décideurs locaux concernés pour que les zones industrielles de Constantine renouent avec l'activité économique productive. Il s'agira donc de secouer le cocotier pour récupérer des terrains, les dispatcher et veiller à ce qu'ils soient bel et bien exploités. Pour ce faire, l'Agence nationale pour le développement de l'investissement (ANDI) est appelée à coordonner toutes les actions. Or, cette dynamique d'incitation et d'encouragement ne s'est pas encore mise en branle dans la capitale de l'Est.