Photo : S. Zoheïr Par Mekioussa Chekir C'est sous le sceau de l'hommage aux combats menés par la femme algérienne et la femme palestinienne que le Front des forces socialistes (FFS) a inscrit la session ordinaire de son conseil national dont les travaux se sont ouverts hier au siège national du parti pour s'achever aujourd'hui. L'hommage en question, fait-on remarquer, est dicté par la conjoncture de la Journée internationale de la femme qui sera célébrée lundi prochain de par le monde. Après avoir rappelé le soutien éternel de sa formation aux luttes menées pour les droits des femmes aussi bien en Algérie que dans le reste du monde, le premier secrétaire national du parti, Karim Tabbou, a réaffirmé l'exigence de l'abolition de l'actuel code de la famille. Laquelle abrogation, a-t-il soutenu, permettrait de consacrer concrètement «le principe fondamental d'égalité entre les citoyens». Tout en soutenant que le parti dirigé par Hocine Aït Ahmed ne renoncera «jamais» à cette revendication, l'intervenant a rappelé que «des générations de militantes, toutes tendances confondues, toutes classes confondues, et quelle que soit la tenue vestimentaire, ont labouré des sillons revendicatifs, semé les idéaux de liberté et ont engrangé une visibilité plus manifeste et une présence marquée et remarquée dans tous les compartiments et lieux de la société algérienne». Et de citer, parmi ces catégories de militantes, les mères de disparus, les grévistes de la faim, les écrivains, les femmes de théâtre, les sportives… Autant de femmes qui «ont fait œuvre pionnière et, quelque part, tous ces combats, quelle que soit leur coloration, convergent», ajoutera Karim Tabbou. Ce dernier dira sa volonté de voir aboutir «l'enracinement de l'égalité des citoyens dans le pays. Des avancées concrètes et non des promesses électoralistes», et ce, pour le seul bien-être et l'intérêt premier des femmes. Ce disant, l'orateur reconnaîtra la difficulté de la tâche, tant la femme demeure «doublement opprimée et réprimée dans notre société». Car, explique-t-il, «si la précarité sociale oblige de larges pans de la société à devenir des clientèles du pouvoir ou à entrer dans les réseaux d'allégeance, elle jette la femme à la rue, dans la prostitution, dans la servitude». Et de mettre en garde contre le danger de «sous-estimer les archaïsmes encore bien vivants dans notre société». L'orateur s'engagera, en son nom personnel et au nom du parti, à donner toute la place qui lui échoit à la femme militante et à la femme tout court. Une pensée particulaire a été adressée à deux militants du FFS aujourd'hui disparus, en l'occurrence, Dehmane Aïssat et Hamida Bensadia. Karim Tabbou dira ensuite sa «colère» et sa «révolte» quant au sort des femmes et des enfants palestiniens et tout autant son «admiration» devant le courage et la résistance de celles qui militent pour «perpétuer les idéaux du peuple palestinien et perpétuer La Palestine». A noter, enfin, que les travaux de cette session ont été marqués par la présence des cadres de l'ambassade de Palestine à Alger et d'une cadre au Front populaire de libération de Palestine (FPLP), Chafika Mustapha, qui a présenté une communication sur les endurances et les sacrifices de ses concitoyennes en terre occupée.