De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Les enseignants affiliés au Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) ont poursuivi leur débrayage hier au niveau des établissements de la wilaya de Tizi Ouzou malgré les lourdes menaces proférées par le ministre de l'Education nationale. Les syndicalistes du CNAPEST ont appelé les enseignants du secondaire à organiser des assemblées générales au sein de leurs établissements afin de réagir à l'injonction de Benbouzid qui a menacé les enseignants grévistes de radiation dans le cas où ils refuseraient de reprendre les cours dimanche, c'est-à-dire hier. Donc, le syndicat autonome qui a lancé la grève en compagnie de l'UNPEF (ce dernier a appelé ses adhérents à reprendre le travail) ne cède pas à la menace du ministre de l'Education même si le CNAPEST va vers une reprise des cours à partir de demain puisque ses responsables ont prévu pour la journée d'hier des conseils de wilaya à l'issue des assemblées générales des établissements. Aujourd'hui, le syndicat a programmé la tenue d'un conseil national afin de synthétiser tout ce qui a émané de la base pour pouvoir répondre à l'injonction de la tutelle. Entre-temps, le débrayage s'est poursuivi hier dans pratiquement tous les établissements secondaires de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'exception de quelque cent cinquante enseignants qui ont rejoint leur poste de travail, selon des responsables de la direction de l'éducation. Cette dernière a signalé avoir envoyé plus de 1 800 mises en demeure, suite auxquelles des mesures répressives seraient prises à l'encontre des enseignants grévistes. Mais le CNAPEST résiste aux «intimidations» de la tutelle, refusant de respecter le délai imposé par Benbouzid. De son côté, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) a appelé ses adhérents à reprendre le travail hier, ce qui a permis aux établissements moyens et primaires de la wilaya de retrouver leur cours normal après plusieurs semaines de grève.