De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Trois jours après l'entrée en vigueur des dispositions prises par le ministère à l'encontre des enseignants grévistes depuis le 24 février dernier, les enseignants du secondaire ont rejoint hier leurs postes de travail au niveau des 36 lycées de la wilaya de Bouira, ce qui met fin ainsi aux craintes des parents d'élèves quant à une année blanche, notamment pour les élèves qui s'apprêtent à passer les examens de fin d'année. Notons que les enseignants des paliers du primaire et du moyen ont repris le travail dimanche dernier, suite à l'appel du syndicat de l'UNPEF. En revanche, après les mises en demeure notifiées aux grévistes, les parents, les élèves et les responsables de l'éducation ont dû attendre que le conseil national du CNAPEST se prononce sur la reprise du travail, pour qu'ils poussent un ouf de soulagement. Les proviseurs ont déclaré que les choses sont rentrées dans l'ordre et que les cours ont repris normalement. En effet, selon des sources proches de la direction de l'éducation, l'ensemble des PES avait repris le travail. Toutefois, des économes et des fonctionnaires des services économiques au niveau des établissements, affiliés à la FNTE, poursuivent leur mouvement en attendant les suites de la rencontre qui aura lieu entre la tutelle et cette organisation. Les responsables des établissements s'attèlent à organiser des réunions avec les enseignants pour programmer des séances de rattrapage des cours perdus et tenir les compositions du second trimestre. Selon les mêmes sources, deux solutions pourraient être envisagées : rattraper les cours durant la première semaine des vacances ou exploiter le samedi de chaque semaine après le retour des vacances de printemps. Selon les parents, la situation de grève a perturbé les élèves ; il est temps que l'apaisement s'installe afin de leur permettre de récupérer et de se préparer pour les examens. Même son de cloche auprès des inspecteurs qui suivent le déroulement de la pédagogie à travers les établissements et contrôlent l'avancée dans les programmes scolaires. Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique, le syndicat des PES a réitéré l'exigence de la levée des sanctions prises à l'encontre des enseignants grévistes et la satisfaction des trois revendications, à savoir le régime indemnitaire, les œuvres sociales et la médecine du travail. Pour ce faire, les responsables de cette structure ont demandé le maintien des trois commissions installées en décembre dernier. Le même syndicat s'est adressé aussi au président de la République afin qu'il rétablisse l'éducateur dans ses droits.