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Le leader de AHD 54 plaide pour une réelle volonté politique de lutte contre la corruption Lors d'un meeting organisé hier au chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla
De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Le leader du parti AHD 54, M. Fawzi Rebaïne, qui a animé hier matin un meeting populaire au niveau de la salle El Bahdja du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, s'est exprimé sur la situation actuelle en Algérie et sur les nombreux événements vécus par le peuple. En prenant la parole devant l'assistance, Rebaïne ne tardera pas à s'en prendre à l'ENTV, laquelle, d'après lui, n'assure plus la couverture des activités politiques de son parti. «C'est parce que je suis un opposant que l'ENTV ne veut pas couvrir mes sorties sur terrain, d'ailleurs on ne m'a même pas invité à une de leurs émissions. C'est comme si je n'étais pas un Algérien», lancera le président de AHD 54 avant de poursuivre : «Je suis là en tant que personnalité politique présentant des alternatives pour un bon développement du pays». En s'adressant, encore une fois, aux médias lourds, il précisera que l'activité politique au sein de son parti a débuté grâce à la contribution et l'engagement des hommes et compagnons d'armes. Pour lui, elle n'a jamais était lancée avec l'aide des gens de la presse. Revenant sur les événements ayant caractérisé la situation sociale et politique dans notre pays, l'orateur s'est longuement étalé sur les mouvements de grève qui ont touché les secteurs de l'éducation et de la santé et ce, pour annoncer son soutien aux syndicats. «La grève des enseignants est légale, ils ne demandent que leur droits, je ne vois pas où est la faute pour que le ministre fasse des déclarations aussi étranges», dira le leader de ce parti, qui trouve que tous les syndicats ont le droit de déclencher des grèves pour soulever des revendications. Poursuivant son discours, il dira que «les hauts responsables de l'Etat et autres personnalités politiques se font soigner à l'étranger et c'est pour cela qu'ils ne répondent pas aux revendications des médecins». Sur un autre volet, le conférencier s'est longuement étalé sur la vision du pouvoir par l'opposition. Pour lui des responsables au pouvoir trouvent que celui qui n'est pas avec eux et contre eux. «Ils doivent savoir que nous avons un programme et dans l'optique de développer le pays, nous devons discuter entre nous pour trouver les meilleures solutions», dira Rebaïne, avant d'ajouter que le pouvoir ne communique pas avec le peuple et ne l'informe pas au sujet de certaines questions sensibles. D'après le leader de AHD 54, il est anormal que le peuple s'informe au moyen de la rumeur publique, laquelle est confirmée ou infirmée en retard par rapport aux chaînes de télévisions étrangères. «Pourquoi ce silence total ? Ce qui n'est d'ailleurs pas un nouveau phénomène pour le pouvoir», ajoutera Fawzi Rebaïne qui voit que le citoyen, même s'il vit en milieu rural, a droit à l'information se rapportant à la situation de son pays. Par ailleurs, l'intervenant a dénoncé les mauvaises conditions de vie des citoyens et dira que le pouvoir n'a pas pu améliorer leur situation, précisant que AHD 54 est aujourd'hui présent dans le paysage politique pour développer le pays et non pour régler des comptes. En soulevant le sujet ayant trait à la lutte contre la corruption, Rebaïne est revenu sur l'affaire Sonatrach, déclarant que la corruption ne fait pas partie des coutumes des Algériens mais elle est apparue dans un contexte établi par le pouvoir. La lutte que le président de AHD 54 préconise consiste en l'application de la loi, mais, selon lui, la justice algérienne est souvent sous pression puisqu'elle n'est pas indépendante. «La lutte contre la corruption est possible s'il y a réellement une volonté politique», dira le leader de AHD 54 qui trouve anormal qu'aujourd'hui certaines personnalités circulent en toute liberté après avoir été citées dans des affaires compromettantes. D'après Fawzi Rabaine, la situation est tout de même grave et des voix continuent de dire que c'est à cause de l'implication de la «main de l'étranger». Personne ne peut croire pareille chose puisque aujourd'hui ces gens ne peuvent pas protéger ce peuple ainsi que les symboles de l'Etat à l'étranger». Pour clôturer son discours, l'intervenant s'est interrogé sur les raisons qui retardent la récupération des archives de l'Algérie auprès de l'Etat français et ce, en dépit d'un accord signé dans ce contexte. Lors de cette rencontre, qui entre également dans le cadre de la réorganisation des structures de AHD 54 dans cette wilaya, Fawzi Rebaïne n'a pas manqué de s'interroger sur le sort des milliards versés dans le cadre du soutien à l'agriculture, laquelle n'arrive même pas à offrir au citoyen des produits à des prix raisonnables.