La Chine a fait part hier de son inquiétude croissante au sujet du dossier nucléaire iranien, tout en continuant à rejeter les sanctions supplémentaires que prônent les puissances occidentales. «La question nucléaire iranienne fait l'objet d'une large attention de la communauté internationale. La Chine est devenue plus préoccupée par la situation actuelle», a déclaré à la presse le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi à l'issue d'une rencontre avec son homologue britannique David Miliband à Pékin. Ce dernier a tenté de convaincre Pékin, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, de l'intérêt de nouvelles sanctions à l'égard de l'Iran, soupçonné par les pays occidentaux de se doter de l'arme atomique sous le couvert d'un programme civil, ce que Téhéran dément. «Il y a une inquiétude croissante au sujet du programme nucléaire iranien», a souligné le chef de la diplomatie britannique. L'Iran, a jugé M. Miliband, «peut être traité comme un pays normal sur les questions nucléaires s'il se comporte comme un pays normal». Mais M. Yang n'a montré aucun signe d'une éventuelle évolution de son pays, qui plaide pour une solution diplomatique. «Cette question doit être résolue de manière appropriée grâce à des négociations pacifiques», a-t-il dit. Le Conseil a déjà adopté cinq résolutions, dont trois assorties de sanctions, pour exiger de l'Iran qu'il suspende ses activités nucléaires sensibles, notamment l'enrichissement de l'uranium. Téhéran les a toutes ignorées. M. Yang a cependant affirmé que son pays souhaitait travailler encore plus étroitement avec les cinq autres grandes puissances engagées dans ce dossier (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne).