De notre correspondant à Oran Par Mohamed Ouanezar La grève des praticiens et des praticiens spécialistes de la santé publique s'achève à Oran sur une situation de flou général. Après plus de cinq semaines de grève éparses observées par quelques praticiens de la santé publique disséminés dans certains services, le débrayage est finalement stoppé de manière nette et sans équivoque. Renseignement pris au sujet de cette situation quelque peu particulière des spécialistes de la santé publique : un litige ou plutôt des querelles de chapelle entre deux mouvements distincts au sein du Syndicat national des praticiens de la santé. Le premier est un groupe de praticiens indépendants, qui affiche une adhésion totale et sans condition aux revendications du secteur et donc au mouvement de la grève, et l'autre, complètement aux antipodes, affilié à l'UGTA. Ce dernier a, semble-t-il, affiché son hostilité au mouvement de grève et son attachement au dialogue et aux vertus de la concertation, sans pour autant entreprendre d'initiatives quelconques, nous dit-on. Ainsi, outre le fait que le nombre des praticiens affiliés à la santé publique soit moins important que ceux de la santé universitaire, l'annonce de la décision de justice de surseoir à la grève générale a jeté le froid sur les ardeurs des uns et des autres à Oran. L'appel du ministère adressé à l'ensemble des praticiens de santé publique à rejoindre leur poste de travail et la mise en garde quant à des poursuites judiciaires, voire des limogeages, ont également produit un effet néfaste sur les suites à donner au mouvement. Entre-temps, certains admettent «les avancées enregistrées dans le traitement des revendications socioprofessionnelles et la nécessité de poursuivre les séances de travail et de conciliation avec les responsables de la tutelle».