Photo : S. Zoheïr Par Badiaa Amarni L'Algérienne des eaux (ADE) prendra en charge, avant l'année 2011, la gestion déléguée de l'eau de l'ensemble des communes grâce à un fonds alimenté à 50% des taxes provenant des forages réalisés par les sociétés pétrolières et industrielles. Cette information a été donnée par le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, lors de son passage, jeudi, à l'émission «l'invité de la rédaction» de la radio Chaîne III. Toujours selon lui, le ratio de chaque habitant algérien en eau potable se verra augmenté et atteindra en moyenne les 185 litres par jour, d'ici à l'horizon 2025 et même jusqu'à l'échéance 2040. Ce ratio est de 168 litres par jour actuellement et les responsables à charge de ce secteur envisagent del'améliorer dans le cadre du plan directeur d'aménagement. Pour atteindre cet objectif il est nécessaire, dira le ministre, «de maintenir la cadence des investissements actuels dans le secteur des ressources en eau». Pour ce qui est du transfert de l'eau, Sellal fera savoir que «les études préalables ont été finalisées pour l'ensemble de trois projets. Il reste maintenant de passer aux études d'exécution et ce, pour le transfert de l'eau du Sud de l'Algérie vers les Hauts Plateaux au-delà de 2014». Sur un autre chapitre, celui du développement de l'agriculture dans les zones du Sud, il sera procédé à la création prochainement de filiales de l'Office national d'irrigation et de drainage (ONID), qui «seront chargées de l'irrigation, de la rationalisation de cette ressource et d'apporter de nouvelles techniques», selon l'annonce faite par le premier responsable du secteur. Ce dernier, à propos des eaux usées épurées pour l'agriculture qui constitue une garantie pérenne pour ce secteur a précisé qu'«elles devraient représenter 800 millions de m3 à l'horizon 2014 et pour lesquelles 40 stations de recyclage seront réalisées». Ce projet est inscrit, rappelle-t-il dans le cadre du prochain plan quinquennal. Faut-il noter que le pays est actuellement doté de 63 barrages en exploitation. 21 d'entres eux ont été réalisés ces dix dernières années en plus des 13 stations de dessalement dont deux sont entrées en production. Les ressources en eau de l'Algérie sont évaluées à 17,2 milliards de m3 dont 12 milliards de m3 dans le Nord et 5,2 dans le Sud.