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Le mildiou et les problèmes de stockage inquiètent les agriculteurs de Bouira Au moment où les responsables parlent de hausse de la production de pomme de terre
Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Les services agricoles de la wilaya de Bouira s'attendent à une production de 500 000 quintaux de pomme de terre destinée à la consommation et 120 000 autres quintaux de pomme de terre de semence. Cette production est considérée comme record par les responsables de la DSA, satisfaits du fait que les objectifs fixés, en termes de production, dans le contrat de performance, ont été atteints au cours de cette année. Ces derniers ajoutent que la culture de la pomme de terre nouvellement introduite dans la région, particulièrement dans les plaines des Arribs, de Aïn Bessem et sur le plateau d'El Esnam, concerne au total une superficie de plus de 2 000 hectares, pour la pomme de terre de consommation et 500 hectares celle de semence.Ces projections contrastent toutefois avec les inquiétudes des producteurs qui ne cachent pas leurs craintes de voir leurs champs contaminés par le mildiou qui a été annoncé dans la région de Aïn Bessem, ce qui ne manquera pas de compromettre la production. Et si le spectre du mildiou est écarté, ce n'est pas pour autant que les problèmes seront tous résolus. Si la production augmente, les agriculteurs devront faire face au problème de l'entreposage. La région ne compte que 21 chambres froides où ne peuvent être stockés que 120 000 quintaux de pomme de terre.Cette situation rappelle l'été 2009 lorsque les producteurs de pomme de terre ont exprimé leur colère face au manque de moyens de stockage, pour contenir le surplus de production. La mise en place du dispositif Syrpalac a permis à l'Etat de racheter les surplus de production aux agriculteurs pour les stocker dans les chambres froides afin de réguler le marché local. Selon des producteurs, la même situation risque de produire cette année. «Si nous arrivons à sauver notre récolte du mildiou, nous serons confrontés à la chute du prix sur le marché», a indiqué l'un d'eux.Il y a lieu de signaler que le prix de la pomme de terre au détail s'est stabilisé autour de 30 DA le kilogramme et, d'après des vendeurs, ce prix pourrait baisser. Du côté du ministère, les responsables indiquent la réalisation, par un investisseur privé, d'un complexe réfrigérant qui dispose d'une grande capacité de stockage. Sur un autre plan, la semaine dernière, les mêmes responsables ont avancé, devant une commission parlementaire en visite à Bouira, un projet d'extension de la superficie destinée à la culture de la pomme de terre, et le développement des moyens d'irrigation, ce qui conduira à un relèvement des capacités de production des différentes cultures, grâce à l'amélioration de la qualité du sol et le recours à l'irrigation d'appoint. Profitant de la présence de ladite commission à Bouira, les représentants d'associations professionnelles qui interviennent dans le domaine agricole ont exposé leurs préoccupations et les problèmes qu'ils rencontrent au début de chaque campagne agricole, jusqu'à la récolte et la commercialisation, notamment les problèmes rencontrés dans l'approvisionnement en semences des différentes cultures, les engrais, ainsi que les produits de lutte contre les herbes sauvages et les maladies. D'autres agriculteurs ont évoqué des problèmes liés au manque d'aide pour la modernisation des équipements agricoles, ainsi que les problèmes de financement auxquels les agriculteurs exerçant dans différentes filières, font face pour l'amélioration de leur production.