Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Les Sociétés de gestion des participations (SGP) seront remplacées par des «entreprises nouvelles». Cette décision annoncée par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, semble répondre au besoin de donner un nouveau souffle à cette politique en cours depuis deux ans. La première opération réalisée dans ce cadre était l'installation d'une nouvelle entité, qui a absorbé les groupes cimentiers et les filiales de l'ex-SGP-GICA. Temmar avait expliqué que le programme d'investissement du nouveau groupe, financé totalement par des fonds publics, devrait permettre de créer «un leader national d'industrie de ciments et autres matériaux de construction». Il semblerait que le département de l'industrie, à travers toutes ces fusions d'entreprises compte redonner aux entités économiques une certaine autonomie de gestion. Sachant que le fonctionnement des SGP répond beaucoup plus à des critères d'ordre politique qu'économique. De la sorte, pour permettre aux futurs groupements d'entreprises de fonctionner dans les normes économiques admises, cette option de créer des géants industriels semble tenir la route, pour les responsables du département de l'industrie. Pour Temmar, il s'agit d'un investissement à long terme dans des secteurs porteurs. Il avait expliqué dans ce sillage que «le gouvernement vise les investissements portant sur le long terme, notamment dans les secteurs porteurs, à l'instar de l'industrie, de l'électrotechnique, de la construction mécanique». La nouvelle vision prônée par le département de l'industrie comprend aussi d'autres aspects cruciaux pour le pays, notamment au niveau local. Il s'agit de la politique du redéploiement spécial. Dans ce cadre, cinq zones intégrées de développement industriel (ZIDI) verront le jour prochainement et les wilayas concernées sont à Annaba, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Oran et Blida. «Au total, selon les conclusions du travail mené par les responsables chargés de la mise en œuvre de cette politique, il y a 29 wilayas qui représentent un potentiel industriel.» Cette stratégie pourrait réaliser, dans les prochaines années, selon les prévisions du ministre, un taux de croissance à deux chiffres, de 10 à 15%. «Si la stratégie industrielle se concrétise, on pourra avoir un taux de croissance à deux chiffres dans l'industrie et un taux de croissance globale hors hydrocarbures de 8%», a soutenu le ministre. Cependant, ce qui hante pour le moment les responsables de ce secteur, c'est la maîtrise de la technologie, le management, la qualité et le marketing. Des dossiers qui restent aux yeux du ministre un défi à relever, sachant que les organismes spécialisés notamment dans la formation des cadres, ingénieurs, etc. manquent cruellement dans le pays.