Une trentaine de cadres des services douaniers ont bénéficié d'une formation en matière de gestion de contrôle des frontières, dispensée du 21 mars au 1er avril par des experts américains en matière de contrôle douanier. Cette opération s'inscrit dans le cadre de l'exécution du programme d'assistance anti-terroriste, initié par le Bureau de sécurité relevant du Département d'Etat américain, et déjà organisée dans une cinquantaine de pays, ont expliqué jeudi les organisateurs lors de la cérémonie de clôture de cette formation organisée à l'Ecole des douanes d'Alger. Selon l'un des trois experts-formateurs américains, M. Bob Edwards, ''le contenu de l'enseignement transmis aux douaniers algériens a porté sur les stratégies de contrôle des points d'entrée (ports et aéroports) et sur les moyens de détecter, prévenir et réduire les menaces terroristes.'' Aussi, les cadres douaniers se sont initiés aux techniques d'inspection, à l'utilisation efficiente des équipements notamment les appareils de détection des explosifs, de rayonnement et de la contrebande, a-t-il expliqué. Présent à cette cérémonie, le chargé d'affaires à l'ambassade des Etats-Unis à Alger, M. William Jordan, a souligné que son pays voulait ''renforcer son partenariat sécuritaire avec l'Algérie afin de lutter contre la criminalité notamment le terrorisme qui représente pour des pays comme l'Algérie et les Etats-Unis une grande menace". "Nous sommes persuadés que l'Algérie est un partenaire essentiel pleinement engagé dans la lutte contre toutes les formes de criminalité internationale et nous apprécions cette opportunité de développer à nouveau notre partenariat dans toutes les branches de services de sécurité algériens", a-t-il ajouté. Sur ce point, il a soutenu que "l'Algérie joue un rôle primordial dans cette région et dans cette lutte commune (anti-terroriste)". De son côté, le directeur de la formation auprès de la Direction générale des douanes (DGD), M. Mourad Mosteghanemi, a souligné que cette formation va permettre de renforcer les capacités de surveillance au niveau des frontières afin de mieux contrôler les marchandises et détecter les produits dangereux et nocifs, y compris les explosifs et les armes. Pour sa part, le directeur d'études chargé des dossiers particuliers auprès de la DGD, M. Nabi Laalam, a indiqué qu'outre les missions économiques et fiscales assignées au service des douanes, ce dernier ''doit faire face au problème du terrorisme''. "Pendant plusieurs années, l'Algérie a vécu seule face au terrorisme qui l'a frappée (...) et seule une coopération à l'échelle nationale, régionale et internationale peut permettre une lutte efficace contre ce fléau", a-t-il noté. L'Algérie, a-t-il poursuivi, ''s'est déjà inscrite dans ce cadre en signant plusieurs conventions d'assistance avec plusieurs pays'', rappelant dans ce sens la convention d'assistance administrative signée dernièrement avec les Etats-Unis.