Une formation en matière de détection de faux documents de voyage, dispensée par les services du département d'Etat américain chargés de la lutte contre le terrorisme international au profit de 23 inspecteurs des Douanes algériennes, a pris fin mercredi à Alger. La formation qui s'est déroulée à l'Ecole de formation, et de recyclage d'Alger a été dispensée par deux experts américains en détection de documents frauduleux, dans le cadre du programme d'assistance antiterroriste (ATA). Elle est la deuxième du genre organisée à Alger, après celle de mars dernier sur la gestion du contrôle des frontières. Le programme ATA, qui est géré par le bureau de la sécurité diplomatique relevant du département d'Etat américain, a été créé en 1983 sur autorisation du Congrès comme une initiative majeure pour lutter contre le terrorisme international, selon des responsables de l'ambassade américaine à Alger, présents à la cérémonie de remise de diplômes. Il a permis de former des dizaines de milliers d'agents de sécurité dans plus de 112 pays. Les douaniers algériens ont été initiés lors de cette formation de quatre jours aux techniques de détection des faux documents de voyage (visas et passeports) ainsi qu'à leur exploitation dans les enquêtes criminelles. Aussi, la formation a porté sur l'utilisation des équipements de détection tels que des équipements ultraviolet et des loupes ultramodernes permettant de détecter les éléments de sécurité contenus dans les documents de voyage, non visibles à l'oeil nu. D'autres cycles de formation sur le contrôle aux frontières sont prévus prochainement à Alger dans le cadre du programme ATA, a indiqué à l'APS le directeur de la formation à la Direction générale des Douanes, M. Mourad Mosteghanemi. Ces formations portent sur les techniques de contrôle des conteneurs, la lutte contre le transfert illicite des capitaux et le blanchiment d'argent, a-t-il ajouté. Notons par ailleurs qu'un protocole de coopération pour la lutte conte la contrebande et la fraude commerciale sera signé jeudi à Alger entre le Directeur général des Douanes, M. Mohamed Abdou Bouderbala et son homologue libyen, M. Amer Ali Addilio. Ce protocole porte sur "des mesures de facilitation du transit commercial à travers l'ouverture d'un poste frontalier commun, une coordination bilatérale pour lutter contre la contrebande, l'échange de renseignements en temps réel et la coopération en matière de formation", a indiqué M. Bouderbala à l'APS en marge de l'ouverture de la 8ème session du comité de coopération douanière algéro-libyen. L'ouverture du premier poste frontalier algéro-libyen reliant Deb-Deb (Illizi) à Ghadamès et regroupant les services douaniers des deux pays dans une seule bâtisse, devra se faire "avant la fin de l'année", a-t-il précisé et ce, poursuit-il, après l'achèvement de l'étude des infrastructures de base nécessaires à cette opération. Outre le poste douanier Deb-Deb-Ghadamès, deux autres, situés à Tarat et Tinalkoum (Illizi), sont actuellement opérationnels entre l'Algérie à la Libye. L'expérience de l'administration frontalière commune devra être généralisée à ces derniers dans le future, selon M. BouderbalaLa réunion du comité de coopération douanière s'inscrit dans le cadre des recommandations de la commission mixte exécutive des deux pays. En dépit d'un volume d'investissement libyen croissant en Algérie, les échanges commerciaux bilatéraux restent insignifiants.