Vous voulez continuer à pratiquer une activité sportive, voire progresser davantage, mais vous vous sentez plus vulnérable, un mauvais génie guette votre mollet ou cet adducteur qui a déjà lâché quelquefois. Mais, souvent, les pépins se multiplient : une déchirure musculaire, puis une deuxième, un blocage du dos… votre carrière risque un gros coup. En matière de blessures sportives, il faut bien différencier les lésions. Il existe deux types qui peuvent hypothéquer la carrière d'un sportif de haut niveau : le traumatisme d'un muscle ou d'un tendon, auquel on impose une tâche pour laquelle il n'est pas préparé, puis le conflit ou le surmenage chronique, où le muscle, le tendon ou l'articulation ont une résistance normalement suffisante pour l'activité imposée, mais il existe un trouble de fonctionnement qui déclenche une lésion si l'on insiste un peu trop. Ce chapitre ne concerne que les traumatismes limités (déchirures, élongations, entorses) qui se multiplient souvent chez le sportif avec les années qui passent. Les tendinites et autres surmenages chroniques sont traités par région. Vous avez peut-être une lésion autre que musculaire ou un hématome collecté à l'intérieur du muscle. Les examens deviennent nécessaires, un médecin du sport vous est recommandé par votre club, votre président, votre coach ou tout simplement par votre kiné ou médecin du club. La médecine sportive tient donc une place importante dans le sport actuel. Les sportifs en quête de performances sollicitent de plus en plus leur corps. Le médecin a deux rôles majeurs : la prévention et le soin. Ce médecin exerce soit dans un centre médico-sportif, soit dans une clinique privée. Cependant, il n'existe pas, à proprement parler, de médecine sportive. Les médecins la définissent eux-mêmes comme un exercice spécifique de la médecine générale. Le lien avec les sportifs est souvent fort. Ils sont très exigeants (surtout à un haut niveau) et attendent souvent des résultats miraculeux. En contrepartie, la satisfaction de travailler avec des champions n'est pas négligeable. Les médecins du sport, des acteurs majeurs Par l'importance numérique du secteur sportif, les médecins du sport sont devenus des acteurs majeurs dans la médecine de santé publique L'accompagnement médical de l'activité sportive devient complexe et délicat quand il s'agit de sportifs de haut niveau, car il implique directement aussi des conseils et des recommandations de natures diverses, et en particulier alimentaires. Et si le médecin doit rester sourd aux demandes de dopage, il doit aussi savoir éviter de prescrire des produits inscrits sur la liste ou alors pouvoir en justifier explicitement un emploi thérapeutique limité. Aujourd'hui, la majorité des médecins du sport sont vacataires. Ils travaillent dans des centres médico-sportifs, des fédérations ou des associations. Mais il faut savoir qu'il est très difficile d'exercer exclusivement dans le monde du sport. Ainsi, ces praticiens travaillent généralement dans des cabinets médicaux ou des hôpitaux. Ils ne peuvent pas, en tout cas, s'installer comme spécialistes : la médecine sportive est seulement reconnue comme une compétence. En quoi le médecin sportif n'est-il pas tout à fait un médecin comme les autres ? Sa spécificité tient à la clientèle toute particulière que sont les sportifs et aux pathologies dont ils souffrent. En effet, à l'origine, le rôle des médecins était de soigner des personnes malades. Or la médecine du sport, elle, s'occupe de gens en bonne santé. La thérapie n'est pas la même que pour un patient ordinaire, elle doit être adaptée en fonction des objectifs de l'athlète. En fait, ce n'est pas le problème médical qui est spécifique, une entorse reste toujours une entorse, qu'on soit sportif ou non. Mieux vaut parler en termes d'obligation de résultat. Le sportif se doit de se retrouver dans son état antérieur et non pas dans un état moyen. Outre les pathologies liées à des accidents (entorses, fractures), les blessures dont souffrent le plus fréquemment les athlètes sont les tendinites, les problèmes musculaires, les articulations meurtries par un abus de sport ou le surmenage. Quelle que soit la gravité de la blessure, le médecin sportif doit faire preuve de grandes qualités psychologiques. A lui d'expliquer au patient qu'il lui faudra tant de temps avant de recouvrer l'intégralité de ses moyens physiques, de lui décrire les différentes phases de sa guérison. Un rôle délicat à remplir car l'athlète est souvent exigeant et soumis à la pression de son entourage et des médias. Quand il ne traite pas les pathologies, le médecin sportif fait de la prévention, il surveille le domaine cardio-vasculaire, l'entraînement et ses limites. Pour cela, il doit bien connaître les gestes techniques propres à chaque discipline sportive. Et parce que cette médecine sportive est une médecine du terrain, il n'y a rien d'étonnant que bon nombre de médecins du sport soient d'anciens athlètes de haut niveau ou tout simplement pratiquants. Congrès international sur la médecine sportive Les travaux du Congrès international sur la médecine sportive ont eu lieu, les 19 et 20 mars 2010 à Gammarth (Tunisie) sur le thème «Comment améliorer la performance en préservant la santé des sportifs». Cette rencontre a été organisée à l'initiative de la Société des médecins généralistes de Tunisie, en collaboration avec l'Association internationale des médecins de famille (International family doctors Association) et avec la participation de plusieurs médecins tunisiens et étrangers. L'objectif de cette rencontre, organisée par le Comité national olympique tunisien (CNOT) est d'informer les cadres médicaux opérant dans le domaine du sport sur les nouveautés en matière de médecine du sport tout en mettant l'accent sur le renforcement de la complémentarité entre les entraîneurs (staff technique) et les médecins (staff médical). Elle a traité, durant deux jours, des thèmes se rapportant à la pneumologie, la cardiologie, l'endocrinologie, la neurologie, au traitement de la douleur, à la santé maternelle et infantile et la médecine esthétique. L'objectif de cette rencontre était de valoriser le rôle du médecin généraliste dans le système national des soins de santé et de promouvoir la formation continue, en veillant à l'actualisation des connaissances scientifiques. La Tunisie compte 6 000 médecins généralistes répartis entre secteur public et privé. Lors des travaux, M. Nabil Bensalah, directeur de la recherche médicale au ministère tunisien de la Santé publique, a passé en revue les réussites réalisées dans le secteur de la santé, mettant en exergue le rôle des médecins généralistes dans la consolidation de ces acquis et le renforcement des capacités à relever les enjeux liés au domaine. Il a évoqué, à ce propos, les mutations démographiques et épidémiologiques, l'augmentation du coût des soins et les progrès médicaux et technologiques. Ces enjeux incitent à poursuivre les efforts de promotion du secteur et à adapter la formation du médecin généraliste aux nouvelles exigences en vue d'assurer d'abord la santé pour tous. Il s'agit, également, de valoriser la médecine de famille en l'intégrant dans les facultés de médecine. Parmi les indicateurs illustrant le développement du système de santé en Tunisie, l'espérance de vie à la naissance est estimée actuellement à 74 ans et le taux de mortalité infantile à moins de 16 pour 1 000. Des sujets relatifs au suivi médical adapté à l'âge et au niveau des sportifs ont été examinés à cette occasion à travers des communications de plusieurs médecins spécialistes tunisiens et étrangers. Les intervenants ont également traité des lésions chez les sportifs et de la lutte contre le dopage. Parmi les thèmes développés par le congressistes «la nutrition et les performances sportives : aspect préventifs», «enfant, adolescent et pratique sportive de haut niveau, la prévention physique, technique, médicale et physiologique», «rôle de la médecine du sport dans la lutte contre le dopage», «rréparation physique de l'élite tunisienne», «La prévention des lésions musculaires» et «la médecine pour le football et le football pour la santé». Il est à rappeler que ce congrès s'inscrit dans le cadre de la célébration de l'année 2010, année internationale de la jeunesse. L'apport de la médecine traditionnelle 25 pays (sur 191 pays membres de l'OMS) ont déclaré avoir mis en place une politique en matière de médecine traditionnelle. Une réglementation ou procédure d'homologation des produits à base de plantes dans près de 70 pays a été définie en 2001. Une telle politique fournit une base solide pour définir le rôle de la médecine traditionnelle dans le cadre d'un système de santé national. Il s'agit de s'assurer que tous les mécanismes réglementaires et judiciaires nécessaires soient créés pour encourager et maintenir une bonne pratique. Que l'accès soit équitable et que l'authenticité, l'innocuité et l'efficacité des thérapies soient garanties. De nombreux pays développés constatent actuellement que les problèmes concernant, par exemple, l'innocuité et la qualité de la médecine traditionnelle, l'octroi de permis aux prestataires, les moyens de formation et les priorités des recherches sont plus simplement abordés dans le cadre d'une politique nationale de la médecine traditionnelle. Dans des pays comme le Sénégal, le Mali, anciens adeptes de la médecine traditionnelle, la Chine, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et les Pays-Bas, toute personne peut pratiquer la médecine traditionnelle, mais certains actes sont strictement réservés à la médecine moderne. Tandis qu'aux Etats-Unis, 15 Etats autorisent l'exercice de la médecine traditionnelle, notamment, l'acupuncture aux non-médecins. Y. B.