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Tikjda renaîtra-t-elle de ses cendres ?
La station et son complexe touristique sont à l'abandon
Publié dans La Tribune le 07 - 04 - 2010


Photo : M. Hacène
De notre correspondant à Bouira
Nacer Haniche
La station de montagne et le complexe touristique de Tikjda, sur les contreforts du massif du Djurdjura, dominant la ville de Bouira, a perdu son aura d'antan, d'il y a une vingtaine d'années, quand tout ce que comptaient les villes du Centre, Alger principalement, comme skieurs, randonneurs, amateurs de spéléologie, accros de l'escalade ou simples amoureux de la nature, s'y retrouvait. Il est loin ce temps. La région a connu pendant la décennie noire des événements tragiques ayant contraint plusieurs citoyens à bouder les infrastructures qui, délaissées et dans un état déplorable, ne permettent pas le développement du tourisme de montagne au niveau du site. La station de Tikjda et son complexe touristique sont situés à 1 400 mètres d'altitude, en pleine nature, dans un relief escarpé auquel on accède par des pentes rocailleuses. Le site est au cœur d'une forêt dense qui lui a valu, en 1987, sa classification par l'Unesco comme réserve de biosphère du patrimoine naturel mondial. Ce site se trouvera intégré de fait dans le Parc national du Djurdjura qui a été créé par décret présidentiel. Cet espace, dont la superficie est de 18 850 ha, soit une longueur de 50 km sur une largeur de 10 km, comporte une richesse floristique (990 espèces, dont 33 protégées par la loi, comme le pin noir) et des espèces animales rares (1 475, dont des espèces rares comme le singe magot ou le gypaète).Mais ce patrimoine floristique et faunistique a souvent subi des agressions et des destructions. En plus des incendies de forêt et des coupes illicites de bois, la station a vu le célèbre hôtel Djurdjura, inauguré en 1976, saccagé par les terroristes en 1995. L'infrastructure a pu ensuite rouvrir ses portes aux visiteurs même si la majeure partie de ses bâtiments attend toujours d'être restaurée. Cependant, les rares personnes qui y sont hébergées trouvent le gîte et le couvert. La nuitée est à partir de 4 000 DA, un prix qui n'est pas à la portée de tous.Les rares moments de joie et
d'exaltation signalés chez les citoyens se résument à la période hivernale. Dès les premières chutes de neige, un rush est enregistré et ce, malgré le manque de moyens. Sur les hauteurs du mont du Djurdjura, l'intérêt des familles se porte sur les paysages qu'offre le site de Tikjda. Certains parents n'attendent que les vacances scolaires d'hiver pour prendre la destination de la montagne dont les cimes sont déjà recouvertes d'un superbe manteau blanc. Le complexe touristique qui offre peu ou prou de commodités aux visiteurs et qui est situé au milieu du Parc national du Djurdjura sera ainsi envahi par une foule de visiteurs de tout âge qui viennent de plusieurs localités de la région ainsi que des wilayas limitrophes se délasser, s'oxygéner, se déstresser et/ou passer d'agréables moments avec les enfants qui s'en donnent à cœur joie dans ces vastes aires qui leur font oublier, le temps d'un week-end ou d'un séjour, les espaces confinés des cités, de la maison et de la ville. Ce rush s'accompagne malheureusement de mauvaises surprises et d'une anarchie qui mettent mal à l'aise des dizaines de familles à cause de comportements immoraux de certains visiteurs du site. Ce qui est engendré par le manque de sécurité, la vaste étendue du parc étant difficilement sécurisée par les rondes qu'effectue la patrouille de gendarmerie dont le souci primordial et celui du détachement des gardes communaux installé sur place sont la protection des lieux contre les incursions terroristes, alors que le rôle des gardes forestiers se limite à la protéger le patrimoine forestier contre les atteintes répétées. Cette anarchie est générée, ces dernières années, par l'augmentation inquiétante du nombre de vendeurs à la sauvette, sur les deux bas-côtés de la route qui mène du complexe touristique vers la source Lakouker et jusqu'à la plaine d'Assoual située en plein centre du parc, à 1 800 mètres d'altitude. A bord de leurs véhicules, ces vendeurs, profitant de l'absence des agents de sécurité, écoulent toutes sortes de marchandises : des sandwichs, des jus, de l'eau minérale en bouteille, du soda et même des boissons alcoolisées et sans doute d'autres produits prohibés. Ces derniers sont, bien entendu, vendus sous le manteau. Selon un père de famille que nous avons rencontré, la situation est devenue insupportable, à cause de ces bandes de jeunes qui, en état d'ivresse ou drogués, ont des comportements malsains et attentatoires aux bonnes mœurs. Ils crient et provoquent des jeunes filles mêmes celles accompagnées de leurs familles. Des bagarres sont souvent déclenchées par des adolescents à la suite de propos déplacés. D'autres visiteurs ont fait état, sans donner de plus amples précisions, d'individus de mœurs légères qui fréquentent ce site. «Des filles de joie, souvent accompagnées de bandes d'adolescents, écument les recoins et chemins escarpés en pleine forêt», indique un quinquagénaire qui ajoute qu'à voir leurs comportements «ce n'est pas pour faire de l'alpinisme ou des randonnées pédestres qu'ils sont présents sur ces lieux».Ainsi, alors que les autorités locales tentent de reconquérir ce site en érigeant des infrastructures sportives et touristiques afin de faire renaître la région de Tikjda de ses cendres et réhabiliter l'activité touristique au niveau du complexe resté en léthargie durant de longues années, certains marginaux trouvent dans ce site un lieu idéal pour laisser libre cours à leurs comportements rédhibitoires, comportements qui sont engendrés par la promiscuité, le marasme social et la prolifération inquiétante des maux sociaux ainsi que la délinquance, et qu'ils ne peuvent toujours avoir dans les villes qui sont quadrillées par les représentants de l'ordre.Par ailleurs, d'autres endroits de distraction et de loisirs situés dans la banlieue ouest de Bouira sont devenus les terrains de prédilection de bandes de jeunes. Agressions et bagarres entre eux sont fréquentes. La forêt Errich, un lieu idéal pour la pratique du sport en plein air chez un grand nombre de citoyens de Bouira, en est un exemple. Cette forêt est devenue un coupe-gorge. Des vols et des agressions contre des citoyens sans défense y sont souvent signalés.Tous ces actes condamnables ne sont pas pour encourager le tourisme de montagne ni même les sorties de détente, si nécessaires et importantes pour les familles et les enfants.


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