De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Après une série de galas artistiques organisés par la direction de la culture au niveau du chef-lieu et de certaines localités de la wilaya, les regards des citoyens se sont tournés vers la commune de Haïzer et la montagne. Ainsi, pour assister à des moments d'animation et à des activités jumelées entre le tourisme de montagne et les activités culturelles, les citoyens de Bouira ont dû faire, la semaine dernière, une virée du côté de la commune de Haïzer, une localité située au pied du massif du Djurdjura, à 8 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira. Cette localité a, en effet, vécu des moments de grande fête, à travers la troisième édition du Festival des montagnes, organisé conjointement, par l'association Mimouna de Haïzer et l'association française «Pour Tikjda, hommes, montagnes, ressources de la paix». La manifestation a débuté par une cérémonie d'ouverture tenue à la salle omnisports de la ville, en présence de quelques élus locaux, dont des représentants de l'APW, les deux présidents d'APC de Haïzer et de Taghzout et d'un public nombreux, notamment des jeunes et des moins jeunes, curieux de voir les activités programmées dans leur localité et qui montrent de l'attachement pour la montagne et tout ce qu'elle représente comme culture ancestrale et valeur sociale. Les participants à ce festival ont ensuite effectué une parade à travers la ville, puis assisté à des exhibitions de plusieurs jeux traditionnels, tels que «thakourin», un jeu de société pratiqué par les anciennes générations dans cette région, notamment à l'occasion des fêtes de mariage. Parmi les activités inscrites au programme de ce festival, on citera aussi des séances d'initiation à l'escalade des parois rocailleuses qui existent dans la région et des expositions de photos et de documents sur l'environnement, ainsi que des documents montrant les métiers traditionnels propres à la région et qui sont spécifiques au monde rural. Les ateliers mis en place, au niveau du site Mimouna, situé au lieudit Ath Khrouf, à 8 km au nord de Haïzer, ont présenté aux visiteurs un projet de réhabilitation d'une maison traditionnelle par une équipe d'architectes, dont des étudiants et un enseignant représentant le département d'architecture de l'université de Tizi Ouzou. Cette troisième rencontre a permis aussi aux responsables des deux associations organisatrices de donner au festival une nouvelle dimension. Il s'agit de déterminer les voies et moyens qui vont permettre la préservation et le développement des régions montagneuses en termes de tourisme et d'espace culturel qui appartient à la mémoire collective. Autres objectifs tracés : faire de cette rencontre annuelle un espace d'échange d'idées et de savoir-faire concernant les questions de la protection de la nature et le développement des activités économiques dans le milieu rural afin de réhabiliter le tourisme de montagne. D'autres activités ont été effectuées, au cours du week-end dernier, par les participants venus de plusieurs régions du pays. Ces derniers ont eu le plaisir de découvrir les différents sites et recoins du Djurdjura, ainsi que la station touristique de Tikjda, à l'occasion de la randonnée pédestre qui a été organisée entre le chalet de Kef à Tikjda et le mont Mimouna, à l'occasion de laquelle les randonneurs ont effectué des haltes didactiques pour discuter et débattre de différents thèmes liés à l'écologie, à la protection des ressources de la montagne et à l'environnement, ainsi que du développement de l'écotourisme, avec la contribution de spécialistes en géologie et en sciences de la Terre qui sont membres de l'association «Pour Tikjda».