De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche En dépit des efforts de l'Etat pour lutter contre l'insécurité et la violence urbaine dans les quartiers des grandes agglomérations et les milieux ruraux, les actes de violence contre les personnes deviennent de plus en plus courants au niveau de la wilaya de Bouira, démontrant par-là une montée croissante de la violence, dont les causes sont attribuées par des spécialistes à la dégradation des conditions sociales de la population, au chômage et à l'apparition des fléaux sociaux. Si, du côté de la lutte antiterroriste le constat est positif au cours de ces dernières années, certains actes de violence et de crimes organisés préoccupent énormément les services de sécurité et les responsables locaux. En effet, un bilan établi par les services de la Police judiciaire pour le dernier trimestre de l'année démontre l'aggravation de la violence qui touche de plus en plus les personnes plus que les biens. Il fait état pour la même période de 183 affaires, dont 110 sont relatives à des violences contre les personnes. Pour ce qui est des atteintes contre les biens, on est face à une régression que les initiés expliquent par le renforcement du dispositif policier, notamment en milieu urbain, où l'on remarque de plus en plus la présence policière. Sur le volet des atteintes aux personnes, où l'on enregistre une progression exponentielle, les services de police de la wilaya de Bouira ont noté que sur les 110 affaires enregistrées, 65 d'entre elles sont déjà traitées, alors que 45 autres sont au stade de l'instruction. 133 personnes sont ainsi arrêtées, dont 8 ont été mises sous mandat de dépôt, et 17 autres ont bénéficié d'une assignation directe. Parmi toutes ces affaires, on note une prévalence des actes (coups et blessures volontaires) et (coups et blessures), avec respectivement 20 affaires pour la première catégorie et 30 pour la deuxième. Les mêmes services indiquent que 30 personnes, impliquées dans les coups et blessures volontaires, ont été arrêtées alors que 37 autres l'ont été pour coups et blessures. D'autre part, ces derniers mois, il a été enregistré plusieurs affaires de vol par effraction contre les biens privés et publics à travers la ville de Bouira. Pour les responsables locaux, la nécessité d'un redéploiement est posée afin d'atténuer le nombre d'actes de criminalité ordinaire et de violence urbaine et assurer la sécurité des biens et des personnes. Du côté des services de la gendarmerie nationale, nous avons appris que le taux de couverture est de 66% ; elle est implantée au niveau de 30 communes sur les 45 que compte la wilaya. En coordination avec les autorités locales, des parcelles de terrain seront dégagées pour abriter de nouvelles brigades. Ce taux de couverture est estimé par les responsables comme suffisant mais la gendarmerie envisage l'implantation de treize nouvelles brigades dans les communes qui n'en sont pas encore dotées, dans le but, selon les responsables, de renforcer la sécurité des biens et des personnes et de rapprocher l'Administration des administrés. Nous avons également appris que les autorités de la wilaya ont décidé d'opérer un redéploiement des services de la police judiciaire à travers les différentes localités. Pour le chef-lieu, des unités de police seront réalisées au niveau du village de Ras Bouira et d'autres quartiers compte tenu de la densité de la population. Ces unités, viennent, selon les responsables, à point nommé afin de renforcer la lutte contre la violence urbaine et la criminalité ainsi que les autres délits.