Les familles qui ont assisté aux trois jours de spectacles organisés par la direction de la culture sur les cimes du Djurdjura, précisément au niveau de l'esplanade du CNLST de Tikjda, ont souhaité la tenue perpétuelle d'une telle manifestation pour que l'activité touristique soit réhabilitée dans cette région, plus qu'elle n'était durant la période d'insécurité qui a caractérisé les années 90. Il y a lieu de noter que ce festival test, qui a été supervisé par le wali, a connu l'affluence de plusieurs centaines de familles venues des localités de la région et des wilayas environnantes. Elles ont pu, dès le premier jour, se détendre et se distraire avec les airs des chansons algériennes et redécouvrir notamment les œuvres du répertoire du grand maître de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet. Ce dernier a émis le vœu que ce type d'événement puisse être agréé par le ministère de la Culture, en tant que festival culturel national qui se tiendrait chaque année. Ainsi, les organisateurs avancent que le pari a été atteint compte tenu du nombre de citoyens qui se sont déplacés pour assister, tout au long des trois journées, aux activités qu'ils ont tracées. Avant la clôture, le public s'est défoulé sous les rythmes de la musique moderne, présentés par les groupes les Abranis, Raina Rai et Kamel Chenane, au cours desquels le service d'ordre a eu du mal à contenir la foule des jeunes qui voulaient danser devant la scène. Cependant, il y a lieu de signaler que l'organisation du transport par les autorités n'a pas été au rendez-vous, car, mis à part l'APC d'El Asnam et les quelques fourgons de la commune de Haizer, la majorité des citoyens ont été contraints de faire 15 km à pied pour rejoindre le complexe de Tikjda, à la grande joie de certains transporteurs publics qui ont empoché 200 DA par personne pour l'aller-retour Haizer-Tikjda. Toutefois, mis à part quelques brèches qu'il faut colmater en ce qui concerne l'organisation de spectacle, tel le transport, l'ensemble des citoyens présents sont repartis avec le même sentiment, la tenue et l'encouragement de telles manifestations au niveau du site, ainsi que le réaménagement des infrastructures détériorées et délaissées durant les années écoulées, pour les rendre adéquates avec les spécificités du Parc national du Djurdjura, afin qu'elles soient rentables et bien exploitées dans le cadre du tourisme de montagne.