La partie du Centre national de loisirs des sports Cnlst ne doit pas être réservée qu'à certaines familles privilégiées qui y passent les week-ends. La décision de M.Guidoum de fermer le centre de Tikjda n'a pas laissé les Bouiris indifférents. Ce qui devait être un centre de cure pour les maladies respiratoires est devenu par la suite le Centre national de loisirs des sports de Tikjda, un Epic sous tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports, dont une partie a été cédée au Comité olympique algérien pour qu'il en fasse un centre de regroupement et de préparation en altitude pour l'élite sportive du pays. Le projet de création d'un centre pour les insuffisances respiratoires date de l'époque des Dvrh où la santé, l'éducation, la culture et le sport relevaient d'un même directeur de wilaya. La séparation des pouvoirs et le retour aux directions autonomes sont pour beaucoup dans l'affectation du centre à la Jeunesse et les Sports. Le manque de moyens financiers réduira la capacité du centre initial et, pour preuve, une partie du projet a été abandonnée. Les visiteurs du site pourront remarquer les piliers et les murs inachevés près de la fontaine en contrebas du Cnlst. Le terrorisme, de son côté, précipitera la dégradation. La volonté de récupérer les lieux sera une priorité pour les responsables qui, depuis 1999, ont mené une guerre pour réoccuper les lieux. Cette même année, la DJS de Bouira avait organisé des sorties sur le site pour plus de 1000 enfants qui se déplaçaient chaque fin de semaine pour y passer la journée. Timidement mais sûrement, les citoyens ont commencé à visiter les lieux. La décision de transférer une partie du Cnlst au COA est une aubaine pour l'administration de ce centre et elle contribuera à encourager le retour des touristes à Tikjda. Il faut savoir que ces derniers continuaient à visiter la région malgré la présence des terroristes. Il faut savoir que le Cnlst s'est débattu dans des difficultés financières monstres ce qui l'a amené à inviter le COA à réhabiliter une partie du centre. Certains gardiens du Cnlst sont restés des années sans salaire. Cela l'a amené à inviter le COA à réhabiliter une partie du centre. Symbole de la lutte contre le terrorisme et une marque de la volonté inébranlable pour préserver la République lors de cette triste décennie, ce centre mérite d'être visité. On peut, exhaustivement, rappeler que cette région dispose d'une faune et d'une flore uniques en Afrique. En plus des effets curatifs de l'altitude, le site de Tikjda, situé en plein centre du Djurdjura, était un lieu de repos. La nature y a réuni sa beauté. Le passage qui relie Tala Guilef en passant par les barres rocheuses, le plateau de Haïzer, le refuge d'Amirouche jusqu'au lac Goulmine offre aux yeux toute la splendeur et la beauté d'une région. La faune et la flore qui ont proliféré dans un écosystème particulier a amené les instances mondiales à classer le Parc du Djurdjura, patrimoine mondial. Soucieux de préserver ce don du ciel, l'Etat algérien a institué, en juillet 1983, décret 83-466 du 7 juillet, le Parc national du Djurdjura qui s'étale sur 18.550 hectares. Situé à cheval entre les wilayas de Bouira au sud et de Tizi Ouzou au nord, cette chaîne montagneuse s'allonge d'est en ouest sur 50 km, et est divisé en trois grands massifs, le massif de Haïzer, occidental, qui se situe entre le col de Tizi Oujaboub et le lac Goulmine, le pic de Tachgagalt avec 2167 mètres le plus haut point de ce massif, le second massif de l'Akoukeur, central qui va du lac Goulmine jusqu'au col de Tizi N'Kouilal et qui se caractérise par le Ras Thimedouine qui culmine à 2305 mètres, le massif oriental, lui, qui comprend le pic de Lalla Khadidja, 2308 mètres, va du col de Tizi N'Kouilal jusqu'au col de Tirourda. Cette chaîne de montagnes jeunes, très complexe sur le plan géologique, comporte essentiellement des calcaires et des grès. Une partie date de l'ère primaire mais la plus grande appartient aux ères secondaires et tertiaires. Six espèces animales ont disparu: l'Ursus Arctos ou ours brun, Armotragus Lervia, mouflon à manchettes, le lion, le léopard brun et la panthère qui ont longuement écumé les reliefs boisés de cette chaîne. Les espèces de carnivores compétitrices ou prédatrices qui existent encore sont le chacal, le chat sauvage, la mangouste, le genette, le renard roux, la belette, le lynx caracal, le serval et la hyène rayée. Les trois dernières espèces sont très rares. A côté de ces carnivores, le Djurdjura abrite des herbivores et granivores comme le singe magot, le sanglier, le porc-épic, le hérisson. Tout ce beau monde a ou évolu dans une végétation herbacée composée essentiellement de pivoine, absinthe, groseiller, primevère, scabieuse... La végétation ligneuse se caractérise par des espèces uniques au monde. Le cèdre de l'Atlas, le pin noir, le taxus baccata, le chêne vert, le chêne liège, le chêne zeen, le genévrier commun, oxycèdre et sabina, les érables de Montpellier, champêtre, napolitain... S'agissant des oiseaux, la chaîne de montagne du Djurdjura compte 129 espèces d'oiseaux parmi lesquels nous citerons le vautour fauve, le gypaète barbu, le vautour percnoptère, l'aigle royal, l'aigle de bonelli, la buse féroce, le milan royal, l'épervier d'Europe, le faucon pèlerin... Certaines plantes sont endémiques du Djurdjura : la lonicera kabylica, le laurier rose, la bruyère arborescente, le saule blanc et l'orme champêtre. Les athlètes dits d'élite méritent peut-être d'être chouchoutés. A Ifrène, que nous avons visité en 1994, les structures ne sont pas exclusivement reversées aux sportifs. Elles accueillent les touristes de tous horizons à coups de devises. Le COA a investi énormément d'argent pour restaurer la partie qui lui a été attribuée. L'autre partie, celle qui est restée sous la coupe du Cnlst est en voie de réhabilitation. Cette partie du Cnlst ne doit pas être réservée qu'à certaines familles privilégiées qui y passent les week-ends. Ces structures publiques doivent être rentabilisées en s'ouvrant au grand public. La région a été dotée par le Créateur d'une beauté sans égale. Il faut encourager les gens à profiter de ce don.