De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a effectué, hier, une nouvelle visite aux chantiers du GNL16 à Oran. La dernière avant la tenue du sommet mondial du gaz à Oran dont la date d'ouverture est fixée au 18 du mois en cours. Le ministre de l'Energie et des Mines, accompagné d'une forte délégation s'est enquis de l'état d'avancement des travaux de finition au niveau du nouveau terminal de l'aéroport international d'Es Sénia, du centre des conventions d'Oran (CCO) ainsi qu'au niveau de la trémie d'Es Seddikia. Le ministre s'est montré satisfait de l'état des lieux et des projets réalisés et des taux d'achèvement des projets. Pour Chakib Khelil, «tout est fin prêt pour accueillir le Congrès mondial du gaz LNG16». Cela, bien que des travaux restent encore à faire, notamment pour ce qui est du centre des conventions dont certains travaux n'ont pas été achevés et ne le seront probablement pas avant le GNL16. En effet, sur les lieux, les travailleurs s'activent dans une cohue indescriptible à telle enseigne que certains membres de la délégation n'ont pas manqué de souligner le retard important dans ces travaux. Une flopée de techniciens était encore sur les lieux pour tester les systèmes de sonorisation. Le parquet ainsi que les équipements de la salle des conférences attendent toujours d'être mis en place. Pour ce qui est du terminal de l'aéroport international d'Es Sénia, sept vols ont été programmés par les responsables de l'aéroport. A l'issue d'une séance de travail conjointe avec le comité d'organisation au siège de la direction aval, le ministre a animé une conférence de presse dans laquelle il est revenu sur les enjeux principaux de ce sommet mondial du gaz d'Oran. Le ministre est revenu sur le conflit qui oppose la compagnie pétrolière Sonatrach à la compagnie internationale Maersk qui est sous arbitrage américain. Une affaire de 5 milliards de dollars, précisera-t-il. «L'Algérie n'a pas l'intention de perdre cette affaire», notera-t-il. Chakib Khelil a situé les enjeux du LNG16 autour des prix du gaz naturel liquéfié dans les marchés mondiaux. La dégringolade des prix du pétrole dans ces marchés inquiète l'Algérie qui va proposer un certain nombre de mesures afin de réajuster les prix. Cela pour éviter un nouveau choc gazier que les pays producteurs redoutent fortement, face aux pratiques des trusts américains. Selon le ministre, «le prix du gaz est aux alentours de 7 à 8 dollars dans les marchés ‘‘Take or pay'' contrôlés par les pays producteurs... Tandis que dans les marchés ‘‘spots'', placés sous le contrôle des Américains, le prix du gaz est 4 dollars seulement», dira-t-il. Au cours de ce sommet mondial du gaz, la volonté affichée de l'Algérie sera de trouver une issue à cette situation, en vue de maîtriser les cours du gaz dans les marchés mondiaux. Le LNG16 sera-t-il à même d'éviter un autre choc gazier dans le monde ?