Photo : S. Zoheïr De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Après un report et des incertitudes autour de la tenue de la Conférence mondiale sur le GNL à Oran, les organisateurs ont finalement réussi leur pari en rassemblant plus des deux tiers des délégués devant participer à ce conclave. Dans son discours inaugural, le président du GNL16, M. Anadol Ernesto Lopez, a relevé «les efforts et l'engagement de l'Etat algérien quant à assurer le succès à cet événement d'envergure mondiale». Il rappellera également que c'est en Algérie, pas loin de la région où nous sommes aujourd'hui, qu'a été réalisé en 1964 la première unité de GNL dans le monde, à Arzew en l'occurrence. C'est également cette région - où des installations et des investissements nouveaux ont été réalisés- qui sera le pilier de l'extension future de l'industrie du GNL en Algérie. L'orateur expliquera d'un autre côté les changements intervenus en dernière minute au niveau de la programmation et l'absence de plusieurs conférenciers à ce rendez-vous mondial. Il recommandera le travail conjoint en réseau pour fructifier le savoir technologique sur le GNL. Pour sa part, Alan Goy, vice-président du LNG16, «le comité d'organisation a eu fort à faire dans l'organisation de cette conférence». Il notera le traitement de plus de 300 propositions de communications qui ont donné 47 communications retenues et une quarantaine d'exposants au salon du GNL. Pour ce responsable du comité d'organisation, «le GNL16 est de loin meilleur que le LNG15». Dans son intervention, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a mis l'accent sur l'importance de cette conférence dans l'élaboration d'une nouvelle stratégie gazière dans le monde. «Bien que la situation se soit améliorée ces derniers temps, certaines conséquences de la récession de laquelle sort le monde persistent encore», dira-t-il. Pour le ministre algérien de l'Energie, «l'avenir du gaz est fait de concurrence sévère et farouche avec les autres sources de l'énergie, notamment le charbon et les énergies renouvelables». D'où sa recommandation à l'endroit des participants de «comprendre clairement les enjeux». Il mettra, ce faisant, l'accent sur la nécessité de dialogue entre pays producteurs entre eux, d'une part et avec les pays consommateurs, de l'autre. A ce sujet, il recommandera également la recherche de nouvelles opportunités pour ce qui est de l'équation production/consommation. «Il faut trouver de nouveaux marchés gaziers et booster les investissements gaziers», notera-t-il. Mais le ministre a également tenu à nuancer ses propos, notamment en appelant les pays producteurs «à assumer leurs responsabilités». Chakib Khelil a estimé que «le GNL continue de jouer un rôle important dans l'industrie mondiale, nonobstant les contraintes objectives». Cela, avant de se concentrer sur «les capacités d'innovation en matière qui se sont amenuisées… et d'améliorer les performances en SSE». Il soulignera, par ailleurs, l'existence de stocks importants de gaz sur le marché, à telle enseigne que «des importateurs nets de gaz sont passés à un marché domestique, mais pourraient changer de statut et devenir eux-mêmes exportateurs». Pour M. Khelil, qui s'adressait à un parterre de spécialistes et d'experts, «le réel défi est de créer des opportunités nouvelles» […] «Nous sommes dans une conjoncture de surproduction, mais l'industrie gazière doit poursuivre son développement technologique, promouvoir la demande et l'utilisation du gaz afin d'ouvrir de nouveaux marchés du gaz naturel et réduire les impacts sur l'environnement.» La cérémonie d'ouverture a vu la projection de deux courts métrages, présentés par l'illustre Ahmed Bédjaoui, l'un sous forme «carte de visite» de l'Algérie et de la ville d'Oran, le deuxième consacré à la réalisation du Centre des conventions d'Oran (CCO). Les invités d'El Bahia ont été conviés à un dîner dansant et une cérémonie grandiose où se sont mêlés «ghaïta», «baroud» et cavaliers en uniformes bédouins. Un plateau artistique varié retraçant les couleurs musicales de l'Algérie a été également présenté aux invités qui ont veillé jusqu'à plus de 2 heures du matin sous la tente dressée à l'occasion.