En 2010, la consommation mondiale de brut devrait augmenter de 0,9 million de barils par jour (mbj), est-il noté dans le dernier rapport de l'OPEP rendu public hier. L'organisation pétrolière craint cependant que la reprise de l'économie mondiale ne ralentisse et n'affecte le relèvement de la demande mondiale de pétrole. En chiffres, les révisions optimistes de l'OPEP correspondent à 85,21 millions de barils par jour (mbj) en 2010, soit une hausse de 0,9 million mbj par rapport à 2009. Lors du précédent rapport établi en mars, elle tablait sur une hausse de 0,88 mbj à 85,24 mbj pour 2010. Selon l'OPEP, la hausse de la demande de pétrole cette année viendra de la région des pays non membres de l'OCDE, l'Asie en tête. Et, d'une manière générale, les secteurs les plus demandeurs seront ceux des transports et des industries pétrochimiques. Il est souligné dans ce rapport que des signes d'optimisme sont venus des Etats-Unis avec notamment une certaine reprise de l'emploi, mais l'activité économique mondiale vient surtout des pays émergents, en particulier la Chine qui devrait compter pour environ un tiers de la croissance économique dans le monde cette année. La combinaison de ces développements a, selon le document, contribué à une certaine stabilité des prix du baril depuis le début de l'année, fluctuant autour des 72 à 82 dollars, avec un pic le 6 avril à 86 dollars. Mais en plus de l'impression positive venant de l'évolution de l'économie, l'appréciation du dollar par rapport à l'euro a également contribué à cette hausse du prix du baril, selon la même source. Le rapport dont il s'agit, ajouté à d'autres paramètres, devrait influer sur la physionomie des cours. Ces derniers s'établissaient en progression hier. Le baril de brent de la mer du Nord (livraison en mai) gagnait 49 cents à 85,21 dollars par rapport à la clôture de mardi sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. Le baril de «brut léger texan» (WTI) (même contrat) prenait 84 cents à 84,89 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les investisseurs étaient attentifs au rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE), qui devrait montrer une nouvelle hausse des stocks de brut aux Etats-Unis et une demande américaine qui peine toujours à rebondir. Les prix sont également soutenus par le dossier du nucléaire en Iran. Y. S.