Photo : M. Hacène Par Rami Narimane C'est officiel depuis jeudi dernier. L'hôpital ophtalmologique de Djelfa est devenu la propriété de l'Algérie deux années presque jour pour jour après son ouverture et les soins y sont désormais gratuits. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Saïd Barkat, l'a annoncé lors de sa visite dans cette infrastructure hospitalière effectuée le même jour, après l'annonce faite le 1er du mois en cours lors d'une séance plénière au Parlement. La gestion de cet hôpital est donc transférée à l'Algérie alors que les interventions et les soins ophtalmologiques continueront à être assurés par l'équipe médicale cubaine. Le ministre a indiqué que les sept autres hôpitaux en cours de réalisation par la partie cubaine ou dont les projets sont encore à l'étude seront également acquis par notre pays. Cette option a été prise lors de la réunion de la commission mixte algéro-cubaine où il a été convenu que l'Algérie acquière ces hôpitaux tout en permettant aux spécialistes cubains de continuer d'y travailler. Selon les propos de M. Barkat devant les députés, «la décision d'achat des hôpitaux cubains et la perception par les spécialistes cubains de leurs salaires de la part de l'Etat algérien en tant que coopérants étrangers sont une décision politique». Le ministre a tenu à rassurer lors de sa visite, jeudi dernier, que «la mission de l'équipe médicale cubaine demeure la même» en raison du «fait que, au-delà des prestations médicales de qualité qu'elle offre, son rôle est avéré dans le domaine de la formation en ophtalmologie et dans la coopération en matière de produits pharmaceutiques, vaccins et autres». La gratuité des prestations, qui devrait constituer l'un des acquis les plus importants résultant du changement de statut de l'hôpital ophtalmologique «Fraternité algéro-cubaine», a motivé la demande faite par l'Algérie de récupérer les hôpitaux érigés par les Cubains. C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Santé l'année dernière. Par ailleurs, M. Barkat a visité le service des urgences, réceptionné l'année dernière, de l'hôpital de Djelfa, avant de procéder à la mise en service du projet de l'annexe de l'Institut Pasteur, dont la réalisation a nécessité une enveloppe de 120 millions de dinars.