Le dossier de la démission du directeur général par intérim de Mobilis, M. Azouaou Mehmel, est en phase de passer à une autre étape. A la lumière des dernières déclarations du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (MPTIC), tout porte à croire que l'affaire est loin d'être close. Si le conseil d'administration et le personnel de Mobilis se sont dès le début de la crise opposés au départ de M. Mehmel, la suite réservée par Bessalah à ce dossier semble ambiguë et suscite moult interrogations. En parlant de «gouvernance particulière» et d'«exigences» pour le poste de DG de Mobilis, Hamid Bessalah donne une nouvelle tournure à cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre depuis le 30 mars dernier, date de la démission de M. Mehmel. En clair, il définit le profil du futur DG de Mobilis. «Mobilis est une entreprise qui nécessite une gouvernance particulière.» C'est en fait ce qu'a déclaré Hamid Bessalah jeudi dernier en marge du 19ème Salon international de l'informatique, de la bureautique et de la communication (SICOM) à ce propos. Interrogé par la presse sur le traitement réservé à la démission de M. Mehmel, le ministre a indiqué qu'un nouveau responsable sera nommé à la tête de cette entreprise ultérieurement. Certes, il n'a donné aucune autre précision à ce sujet mais il a tenu à souligner : «Le nouveau DG répondra aux exigences et critères requis pour le poste.» Cette sortie est intervenue au moment où M. Azouaou Mehmel assure toujours ses fonctions en tant que DG par intérim de l'entreprise. Preuve en est, il a fait partie de la délégation qui a accompagné le ministre pour l'inauguration du SICOM 2010. Ce qui conforte davantage la position de M. Mehmel est le refus du conseil d'administration d'admettre son départ de la direction de Mobilis. «Le conseil d'administration refuse toujours la démission de M. Mehmel», nous a confié hier une source proche de Mobilis qui s'interroge sur la dernière sortie du ministre, lequel tente apparemment d'imposer un nouveau DG face à l'opposition farouche de la famille de Mobilis. Pour rappel, M. Mehmel est à la tête de Mobilis depuis le 23 décembre 2009, en remplacement de Lounis Belharrat. Dès sa nomination, il a effectué une série de changements dont celui de la sous-directrice commerciale de la direction régionale d'Alger. Une décision à l'issue de laquelle M. Mehmel a subi des pressions qui l'ont poussé à déposer sa démission le 30 mars dernier, soit trois mois après sa nomination. S. I.