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Crédit immobilier à taux bonifié, une décision en attente d'application Un mois après la publication des textes, la réunion banques-Trésor n'a pas eu lieu
Photo : S. Zoheir Par Salah Benreguia Plus d'un mois après la publication, le 14 mars dernier, du décret d'application du crédit immobilier à taux bonifié au Journal officiel, les modalités d'application dudit texte au niveau des banques n'ont pas été précisées. Au niveau de la communauté bancaire, on attend la rencontre qui va réunir les différentes banques et le Trésor public pour mettre les choses au clair. En effet, selon une source bancaire, toutes les banques opérant en Algérie et relevant des secteurs privé et public sont dans l'attente d'une invitation que devra leur transmettre le Trésor public en vue d'une concertation approfondie dans le cadre de la mise en application du nouveau taux d'intérêt pour les crédits octroyés aux logements. Annoncée pour la semaine dernière, la fameuse réunion n'a pas eu lieu, ajoute la même source. A présent, la seule nouveauté ayant trait à ce sujet est que le dispositif du crédit immobilier à taux d'intérêt bonifié par le Trésor public intéresse d'ores et déjà 15 établissements bancaires en activité sur la place d'Alger, selon les dires d'Abderrahmane Benkhelfa, délégué général de l'Association des établissements bancaires et financiers (ABEF). Ce dernier, qui s'est exprimé récemment en marge de la rencontre-débat du Forum des chefs d'entreprise (FCE), a fait savoir que le temps est à présent aux «discussions techniques» entre les banques, l'ABEF, les services du Trésor public et du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. «Nous avons l'écoute des pouvoirs publics. Nous sommes en train d'examiner tous les points. Nous pensons aboutir dans les prochains jours à un dispositif complet. Nous pensons mobiliser les capacités bancaires dans un cadre normalisé», a-t-il précisé, ajoutant qu' «on n'a pas droit à l'erreur et tout doit être bien préparé». Donc, hormis les propos du n°2 de l'ABEF, aucune précision ni intervention officielle des responsables des institutions concernées n'est venue mettre fin aux interrogations des éventuels souscripteurs. Ces derniers se posent diverses questions, notamment celles ayant trait aux conditions exactes qu'il faut réunir et aux critères requis pour bénéficier d'un crédit à taux d'intérêt bonifié et à quelle formule d'acquisition de logement s'appliquera ce montage financier. Les prétendants aux crédits bonifiés qui ont certainement dû déchanter à cause de l'inapplication des textes et, par ricochet, de l'absence de réponses adéquates, devront attendre quelques jours pour pouvoir avoir toutes les réponses nécessaires à ce type de crédit. L'autre tache noire est que, si ce crédit à taux bonifié vient, certes, à point nommé et que les banques soient rompues à cette pratique financière basique, le nouveau texte est entaché d'ambiguïté. L'exemple du cas du logement rural est l'une des preuves de l'instauration d'un crédit immobilier à taux bonifié aux contours mal définis… En effet, tout comme les citoyens, les banques devront attendre l'établissement d'une liste des régions rurales.