Première cause de mortalité dans le monde et responsable de 60% des décès. C'est d'emblée ce qui est annoncé pour expliquer les maladies chroniques. Selon les services de l'OMS, parmi les 35 millions de personnes décédées, 50% n'ont pas eu l'opportunité de vivre septuagénaires, tandis que, sur la même population concernée, 50% sont des femmes.Cancer, diabète et cardiopathies emporteraient donc à un âge relativement précoce, compte tenu de l'énorme avancée de l'espérance de vie, tous ceux qui pourraient en être atteints. Cardiopathies et accidents vasculaires étant à la tête du classement pour leur propension à plus vite tuer.Bien entendu, comme ces statistiques sont l'œuvre de l'OMS et compte tenu des conclusions, à la limite du mea-culpa, de l'auguste institution mondiale autour du virus H1N1, chacun parmi ceux concernés par les pathologies chroniques évoquées, est libre de croire ou non aux informations contenues dans le rapport de cette dernière. Ne serait-ce qu'à titre de consolation.L'autre argument qui peut, plus ou moins, si tant est que l'expression est possible, «rassurer» est que les conclusions de l'Organisation mondiale de la santé ne résultent en fait que des informations communiquées par ses 200 pays membres. Un rapport qui ferait autorité en la matière parce qu'il s'appuierait sur un ensemble de 73 indicateurs de la santé. Réputées meilleures données «disponibles», elles sont affirmées les meilleures et essentielles pour l'établissement du tableau mondial de la santé. Or, sachant le «sérieux» des différents secteurs nationaux de la santé dans un bon nombre de pays, il est presque certain que la marge d'erreur dans l'appréciation de l'OMS est des plus importantes.Quoi qu'il en soit, les maladies chroniques sont incontestablement là et bien là et il faudra faire avec. En Algérie, deux fois plus qu'une, en raison, est-il besoin de le rappeler, du dilettantisme des «professionnels», de l'indifférence des pouvoirs publics mais aussi de l'inconscience des malades eux-mêmes. A. L.