De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Ce ne sont pas les mauvaises conditions atmosphériques, traduites par des orages et de la grisaille, survenues cette semaine à Constantine qui sont à l'origine de toutes les annulations des vols en partance pour l'Hexagone, mais le nuage de microparticules qui survolent l'Europe du Nord suite à l'éruption d'un volcan en Islande qui en sont la cause. Une situation qui a contraint les aéroports français de geler tous les vols en provenance de l'extérieur, dont récemment ceux de l'Est de l'Algérie. Les avions sont restés cloués au sol hier à l'aéroport international Mohamed Boudiaf. Ainsi, les vols Air Algérie programmés à partir de Constantine vers Marseille, Lyon, Paris et Mulhouse ont été annulés, a-t-on appris auprès du chef d'agence de cette compagnie, en l'occurrence M. Oussadi Mohamed. Seuls les vols des lignes intérieures ont été maintenus. Ce remue-ménage a été interprété avec civisme de la part des passagers qui ont compris qu'il s'agissait d'un cas de force majeure. A cet effet, dira notre interlocuteur, «c'est ce qu'il faut retenir au terme de ces perturbations à la suite desquelles les passagers n'ont pas affiché d'irritation. D'autant qu'un fax de la direction centrale de la compagnie nationale fait état du remboursement ou d'un changement du billet sans pénalité», expliquera M. Oussadi. Et de renchérir : «Cela dit, la pénalité différentielle tarifaire ne sera pas appliquée, notamment pour les billets dont les valeurs sont soumises à une éventuelle promotion.» Du côté de la compagnie Aigle Azur, la même situation y prévaut. Aucun de ses appareils n'a décollé pour la France. Le vol Sétif-Paris a également été annulé et c'est le même cas pour les vols au départ de l'aéroport d'Aurès Batna vers la France. En revanche, aucune affirmation ou infirmation n'est venue éclairer l'activité des box d'enregistrement où il est maintenu quand même deux départs, l'un sur Marseille et l'autre sur Nice. «Pour le moment, (hier matin, ndlr) ces deux destinations sont bel et bien programmées, on en saura davantage du pays hôte si les passagers s'y rendront ou ajourneront leur voyage», atteste notre même source. Du moins hier, l'agence centrale d'Air d'Algérie n'aura pas été assaillie par les passagers. Seule une partie des voyageurs est venue se renseigner sur les futurs vols au cas où les aéroports français donnent leur feu vert. Et ce sera la direction des vents agissant sur la masse nuageuse survolant le ciel européen qui décidera de l'ouverture ou non de l'espace aérien pour les vols à partir de l'Algérie.