Nous n'avons pas reconnu la JSK en première mi-temps, tellement les équipiers de Belkalem ont tout raté : du placement défensif à la relance en passant par la qualité de l'animation offensive. Le manque de lucidité et la précipitation des deux côtés ont constitué le péché mignon des deux équipes. A chacun sa mi-temps, serions-nous tentés de dire suite au duel auresso-kabyle. Il ne manquait certes que les buts, mais les deux équipes nous ont gratifiés d'un football direct, porté vers l'offensive. Certes, lors de l'entame de match, les deux formations se sont jaugées (prudence mesurée début de rencontre oblige), se sont observées, puis, chaque équipe a tenté de surprendre en exploitant ses propres atouts, tout en cernant les quelques faiblesses de l'adversaire. Soumis depuis peu à un marathon de rencontres, la JSK s'est présentée sous un nouveau visage, avec de jeunes joueurs prometteurs. Le onze kabyle s'est illustré par un jeu vif et rapide. Les deux attaquants, Tedjar et Hamiti se sont relayés en pointe, alors que Aoudia, en soutien sur le front de l'attaque, a apporté le surnombre et a fait prévaloir son jeu en déviation. Volet animation offensive, Yahia Cherif et Echergui ont constitué l'attraction de la rencontre. Abattage, force de pénétration, aptitude à écarter et à poser le jeu, tantôt temporisateur, tantôt catalyseur, Driss été de tous les bons coups. Sa débauche d'énergie lui vaudra certes de céder sa place à Hamiti mais c'est bel et bien le joueur qui monte à l'heure actuelle. Au chapitre des moments clés du match, chez la JSK, outre le bolide de Tedjar (33e) dévié par le gardien Babouche, il y a eu un missile du même Tedjar (55e) qui a heurté le poteau, un tir de Hamiti (81e), dévié par le gardien cabiste, puis un lob du même Hamiti à la 88e. En dépit de l'alignement d'un onze quelque peu combatif, la fatigue s'est fait ressentir côté kabyle en seconde période. En définitive, le CA Batna campe sur ses positions et réussit ainsi à maintenir son adversaire du jour à distance pendant 120 minutes. Les Grenat et Bleu ont eu du mal à entrer dans le match, mais par la suite, ils ont développé un bon jeu, tout en faisant prévaloir leur rythme et leur jeu en mouvement. Il y avait quelques bons coups à jouer et ils se sont procurés quatre occasions de scorer par Kerboua (38e), Fezzani (54e) Bourahli (65e) et Chebana (77e). Bien que la concentration devant la cage adverse a fait défaut, l'on peut affirmer que le CAB a gagné en maturité, car c'est là un très bon résultat si l'on réfère à la valeur de l'adversaire. Mission accomplie pour le CAB, en dépit du nul qui a sanctionné les débats. Certes, le club de Mustapha Biskri s'est libéré en seconde période, se portant résolument vers l'offensive mais il lui manquait un zeste de percussion et de réalisme pour arriver à bon port. 13 ans après ! Il manquait au CAB un buteur de métier qui allie placement intelligent et sang-froid au moment de conclure. Les Cabistes ont utilisé l'arme du contre grâce à la vivacité de Bourahli et au jeu en profondeur de Boukhelouf. Certes, les coéquipiers de Benhacène ont peiné pour construire et poser le jeu mais le pressing haut utilisé a permis de contenir à terme la JSK. Concernant les occasions ratées, le club de la ville des Aurès en eut plusieurs mais la lucidité au moment de conclure a fait défaut. Outre les accélérations batnéennes, l'entrée de Kab à la place de Rasmel a donné plus de mordant aux offensives chaouies. Le CAB a gagné également en cohésion, comme l'a affirmé Mustapha Biskri. Les objectifs sont en passe d'être atteints (jusque-là), alors que le match final dans cette compétition lui permettra de jauger définitivement la marge de progression du club aurésien. M. G.