Photo : Riad Par Fella Bouredji L'appel à la détente et à l'oubli atteint son paroxysme en ces temps de chaleur estivale et d'atmosphère de légèreté savoureuse, propices au répit annuel. Les programmes des vacances des uns et des autres diffèrent. Certains se délassent dans des camps de vacances au bord de la mer où les activités d'animation sont agréables et hautement festives. D'autres quittent le pays pour s'abreuver à des sources culturelles étrangères, ô combien enrichissantes. D'autres encore font simplement, mais aussi quelque peu tristement, avec les moyens du bord. Ne pouvant s'offrir de véritables vacances, ils tentent de profiter de la mer dans la journée -quand ils vivent dans des villes côtières- et, le soir, sortent pour profiter des programmations culturelles de l'été. Mais cette programmation n'est pas sans poser de questions ! Le moins qu'on puisse dire de cette saison estivale, c'est que ça bouge pas mal dans les villes marquées par des manifestations internationales telles que Timgad, Djemila, Sidi Bel Abbès…, mais surtout dans la capitale, plus particulièrement. Des programmations qui, mêmes si elles ne sont pas ce qu'on propose de plus varié et de riche, ont le mérite de répondre un tant soit peu aux attentes des différentes bourses. Cela va des soirées DJ du Sheraton à 2 000 dinars l'entrée, aux concerts du Casif à 500 dinars le billet, des soirées du théâtre de Verdure aux prix abordables n'excédant pas les 500 dinars ou des concerts à 200 dinars jusqu'aux entrées gratuites des qaadate de la commune d'Alger-centre, à titre d'exemple. Mais on ne peut pas en dire autant de toutes les communes du Centre et encore moins de toutes les régions du pays. L'animation culturelle ne devrait-elle d'ailleurs pas être impulsée par les autorités locales ? Elle le devrait mais elle ne l'est que rarement et cela s'explique simplement par le fait que les préoccupations des maires, des chefs de daïra ou encore des walis sont ailleurs, dans des impératifs et des problématiques plus ardus dont le plus cuisant est certainement le logement, qui fait sortir les citoyens dans la rue… dans bien des communes, particulièrement celles des villes de l'intérieur où l'animation culturelle est inexistante ! Et pourtant le secteur de la culture a tellement à donner aux Algériens en mal de bien-être, et aux localités et régions qui sauraient l'exploiter à bon escient… Il faut souligner que des avancées, en termes d'animation artistique et de socialisation de la culture, sont faites au Centre mais avant de saluer ces efforts, il faut attendre que la majorité des périphéries et des régions du pays soient touchées et en profitent. Et quand ce sera fait, car on ose espérer que le jour viendra où la culture fera partie des préoccupations premières de tous les responsables à tous les niveaux, on discutera alors de la variété, de la qualité et des spécificités de ces programmations estivales…