Une cérémonie de recueillement à la mémoire des professionnels des médias assassinés par des terroristes durant la dernière décennie a été organisée, dans la matinée d'hier, à la place de la Liberté de la presse à Alger. Célébrant la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui coïncide avec le 3 mai de chaque année, M. Azzedine Mihoubi, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la communication, en présence des responsables de médias nationaux, des directeurs et éditeurs de la presse nationale, des responsables de la daïra de Sidi M'hamed et des familles de martyrs de la profession, a lu la fatiha du Saint Coran et déposé une gerbe de fleurs. Saisissant cette opportunité, M. Mihoubi a appelé les responsables des médias nationaux à élaborer une charte de déontologie au niveau de chaque organe de presse. «Les professionnels de la presse et les éditeurs doivent consacrer le professionnalisme escompté en accordant un intérêt particulier à la déontologie au sein de chaque organe», a-t-il précisé. Il a en outre souligné la nécessité d'une meilleure prise en charge des journalistes nouvellement diplômés au plan de la formation et du suivi. Il s'est également félicité à l'occasion de l'initiative de certains médias ayant procédé à la mise en place d'une charte interne définissant la relation entre les journalistes et leur administration, sachant que certains jeunes journalistes se plaignent de l'ambiguïté de leur statut au sein de leur entreprise, appelant à cet effet à la nécessité de consacrer «la transparence» dans la protection des droits des travailleurs des organes de presse. Le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la communication a par ailleurs affirmé que le secteur œuvrait à ce que la presse algérienne ne soit pas «une presse du centre», plusieurs titres étant en effet concentrés à Alger. «Nous nous attelons à ce que ces titres soient répandus à travers tout le pays et nous encourageons la création d'une presse de proximité et locale, vu la dynamique qui tend à s'élargir à l'intérieur du pays», a-t-il indiqué. Et d'ajouter, dans ce contexte : «Nous avons encouragé les professionnels à travers les différentes régions du pays à proposer de nouvelles expériences en la matière à travers la création d'agences de communication et de publicité et de nouveaux journaux maintenant que nous avons doté ces régions de nouvelles imprimeries.» Pour lui, la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse est marquée en Algérie par les efforts du secteur de l'information pour plus de professionnalisme, comme moyen permettant à la presse de gagner en crédibilité et d'acquérir le respect de l'opinion publique. Il a rappelé qu'un travail était entrepris au niveau du gouvernement pour le développement de la presse, voulant pour preuves les différents discours du président de la République appelant à faire de la presse algérienne un des piliers de l'édification de la société démocratique. M. Mihoubi s'est incliné, à cette occasion, à la mémoire des journalistes décédés récemment, dont Abderrahmane Laghouati, l'un des premiers dirigeants de la radiotélévision algérienne et l'un des principaux acteurs de la scène médiatique nationale. N. B.