Après Oran qui enregistre un nombre important de sidéens, la wilaya de Sidi Bel Abbès se taille la peu envieuse seconde position avec plus de 50 cas enregistrés selon des spécialistes.Ces données ont été fournies lors des deuxièmes journées de formation sur le sida intitulées : «manifestations cliniques du sida» qu'a abritées tout récemment l'université de Sidi Bel Abbès, avec des présentations de plusieurs conférences, entre autres, l'origine de cette pathologie, ses dangers sur les sujets sains et atteints, sa transmission et les méthodes de prévention.Cette journée a été marquée par la participation de plusieurs conférences suivies de débats. L'accent a été mis sur la nécessité des préventions surtout dans les écoles, puisque la wilaya compte plus de 50 cas, dont des séropositifs, signalés surtout dans les régions du Sud.Lors de cette rencontre scientifique, les conférenciers ont brossé un tableau de la situation en question. «On le sait aujourd'hui, le sida est une maladie virale sexuellement transmissible mais pas seulement : le sang est également contaminant» les conférenciers ont ajouté que «le VIH ou virus du sida se transmet le plus généralement par voie sexuelle mais il peut également l'être par voie sanguine. Concrètement, avoir des relations sexuelles non protégées ou être en contact avec le sang d'une personne contaminée est extrêmement risqué». Les docteurs venus de plusieurs régions ouest du pays, ont souligné que si la prévention reste la meilleure des protections, il est aujourd'hui impératif de réagir vite et bien en cas de prise de risque. Car des traitements de première intention existent aujourd'hui pour lutter précocement contre le sida, armes d'autant plus efficaces qu'elles sont utilisées rapidement. Depuis 1996, de nouveaux traitements permettent de limiter la multiplication du virus chez la plupart des personnes traitées. En cas de prise de risque, ils sont aujourd'hui préconisés dans les 48 heures suivant l'exposition au virus. Ils peuvent diminuer le risque de contamination VIH, mais sans certitude d'éviter celle-ci.Les intervenants ont également saisi cette rencontre pour parler de cette maladie du siècle, indiquant de ce fait que la maladie a fait jusqu'à présent plus de 2,8 millions de personnes qui ont été infectées par le VIH dans le monde, en une année, soit celle de 2009.Dans le même temps, 2 millions en sont mortes, ce qui porte la population des personnes vivant avec le sida dans le monde à 34 millions.67% des personnes séropositives vivent en Afrique subsaharienne, soit 22 millions. En 2007, dans cette région, 1,5 million de personnes sont mortes de cette pandémie.En plus du thème principal, les débats ont soulevé la relation du HIV avec les maladies respiratoires, les maladies parasitaires, la neurologie, la gynécologie, la gastrologie et autres, et l'accent a été mis sur la nécessité d'éviter ce virus HIV par le respect des méthodes et les moyens de prévention recommandés dans le monde entier.Il est à noter que, lors de cette rencontre, les intervenants ont indiqué que les statistiques des dernières 14 années montrent que 1 000 cas entre sidéens et sujets séropositifs, ont été dépistés à l'échelle de la région ouest du pays, dont plus d'une centaine à Sidi Bel Abbès.