Photo : Riad à Oran, le contraste du développement local se reflète de manière flagrante à travers un déséquilibre entre les communes de la wilaya. La 7ème tranche, une cité dans la localité de Nedjma, ex-Chteïbo dans la commune de Sidi Chahmi, est un cas assez édifiant de la précarité de la vie des Oranais. Elles sont plusieurs communes à vivre cette situation au niveau de la wilaya d'Oran. D'autres, par contre, sont plus défavorisées et plus déshéritées et nécessitent de véritables plans de développement d'urgence, si l'on veut sédentariser leurs populations.A moins d'une encablure du centre-ville d'El Bahia, la 7ème tranche vit le calvaire du transport et reste enclavée malgré sa proximité avec la route nationale 4. Les habitants sont aux prises avec des transporteurs très indélicats et versatiles. Ces derniers, affectés officiellement à cette ligne, n'en font qu'à leur tête, au grand dam des habitants de cette cité et de celle d'El Amel relevant de la commune d'El Kerma. Durant les saisons pluviales, le calvaire des étudiants, des fonctionnaires, des travailleurs, des écoliers et des ménages est insupportable. Les routes n'étant pas goudronnées, les mares boueuses compliquent la tâche aussi bien pour les grands que pour les petits. Faisant partie du programme communal de développement PCD, des travaux de réalisation du réseau d'alimentation en eau potable ont été réalisés. D'autres parties de cette cité attendent encore leur tour. Reste également le réseau d'assainissement qui n'existe pas. Les maisons sont dotées de fosses septiques, ce qui représente un véritable danger du point de vue écologique et sanitaire pour ces habitants.Seule consolation pour les habitants de ce conglomérat urbain négligé : l'agence foncière a décidé de régulariser leur situation restée en suspens depuis les années 1980, nous dit-on. Mais, le hic dans cette histoire, c'est que les ménages doivent supporter encore les frais des bureaux d'études qui doivent leur élaborer les dossiers techniques à présenter devant l'Assemblée communale pour aval. De dépenses en dépenses, les petites gens venues se réfugier dans ce paisible havre enclavé seront encore obligées de mettre la main à la poche face aux aléas de l'administration.