Le 4ème congrès du mouvement Ennahda, qui devait se tenir le 4 août à Alger a été reporté au 24 du même mois, a indiqué hier Bouguerra Mustapha, le chargé de l'information du parti. Les raisons de ce report sont à rechercher du côté du calendrier du parti qui prévoit la tenue d'une université d'été, la 7ème, à Blida, le 21 et 23 août prochains. Une date qui, elle, a été déterminée en fonction de la disponibilité de la salle, d'où la décision de rapprocher les deux activités afin d'éviter trop de déplacements aux militants, comme le souligne notre interlocuteur. Si, la 7ème université d'été du parti est placée sous le slogan «le militantisme politique, entre la pratique et les défis», celui du 4ème congrès sera «pour une pratique politique positive et responsable». Cette manifestation verra la participation de quelque 700 congressistes, entre délégués élus et membres du conseil consultatif national et membres fondateurs. Selon le chargé de l'information du mouvement, des invitations ont été adressées à des personnalités, notamment Lahbib Adami, actuel ambassadeur d'Algérie en Arabie saoudite, Abdelouahab Derbal, ambassadeur et chef de la mission permanente de la Ligue arabe auprès de l'Union européenne, et Smaïl Boughazi, conseiller à la présidence de la République. Des personnalités dont les noms se confondent aisément avec le parti pour avoir été des membres fondateurs, mais aussi pour avoir été les architectes du coup d'Etat contre Djaballah, à la suite duquel Lahbib Adami a pris les rênes d'Ennahda, sont également invitées. Ce congrès qui fait suite à une série de pré-congrès régionaux, dont le dernier s'est tenu à Oran, sera l'occasion de «raffermir la cohésion des rangs, de définir les objectifs et de valoriser l'action politique pour donner au mouvement la place qui lui sied sur la scène politique nationale», comme affirmé par Fateh Rebiai, le SG du mouvement lors d'une récente déclaration à l'occasion de la rencontre susmentionnée. D'après ce responsable du parti, le congrès permettra d'engager une mutation historique, d'approfondir le débat sur les questions d'ordre organique et politique.Il se tient dans une conjoncture interne marquée par la stabilité des militants qui se trouvent loin des «tiraillements stériles», comme affirmé par son SG qui indique que Ennahda «a dépassé le stade du culte de la personnalité et du subjectivisme pour atteindre celui des institutions». Cela se passe également au lendemain du rapprochement entre partis d'obédience islamiste, pour la création d'un pôle de la mouvance. En témoigne la succession de conférences-débats autour du thème de la concertation islamiste qui ont été ponctuées par l'alliance entre El Islah et Ennahda. A. R.