Le premier passeport biométrique en Algérie verra le jour dans un délai maximum de six mois, soit au mois de novembre prochain. «La date limite de la délivrance du premier passeport biométrique sera le mois de novembre 2010», a déclaré le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, hier à Alger, en marge de l'installation officielle par le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, de dix commissions intersectorielles chargées du suivi de l'application de 34 programmes nationaux de recherche. Il a affirmé comprendre les problèmes qui entourent le retrait des formulaires et de l'acte de naissance 12 S : «Actuellement, nous donnons la priorité au renouvellement des passeports qui viennent à expiration au cours de cette période. Près de 600 000 sur un total de 5 millions sont en circulation, soit une moyenne de 40 000 par mois. Si l'on en juge par le nombre d'actes de naissance retirés, on constatera que nous ne sommes pas en deçà de la demande. Nous sommes dans les normes.» Il a tenu à rassurer les personnes qui ne peuvent pas se déplacer hors wilaya pour le retrait de l'acte de naissance 12 S : «Le citoyen qui ne peut pas se déplacer peut envoyer une procuration légalisée à une personne qu'il délègue pour retirer le document.» Aussi, a-t-il indiqué, le dossier de la carte d'identité biométrique est le même que celui du passeport biométrique : «C'est le même dossier. Seulement, la carte d'identité est obligatoire pour tous les citoyens, alors que le passeport est un choix du citoyen.» Interpellé sur le fait que le passeport biométrique ne sera pas délivré dans les délais souhaités, il dira que «la date limite est le mois de novembre 2010. Mais, en attendant, aucun Algérien n'aura de problèmes pour voyager parce que nous continuerons à délivrer les anciens passeports [les passeports classiques]. Nous les délivrons d'ailleurs actuellement. Vous déposez donc vos dossiers selon le nouveau modèle mais vous avez le droit d'obtenir le passeport normal, dans le cas où celui biométrique ne serait pas prêt. Ce passeport est valable pour cinq ans». Pour en revenir à l'événement du jour, M. Aoughak Hafidh, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, souligne que l'Algérie enregistre un déficit en matière de chercheurs : «Nous avons 600 chercheurs par million d'habitants, alors que la norme internationale est de 2000.» Il assure toutefois qu'il y a des indicateurs positifs concernant l'avancée de la recherche en Algérie : «L'Algérie est classée troisième en Afrique, après l'Egypte et l'Afrique du Sud, dans cinq secteurs : physique, chimie, informatique, sciences des matériaux et mathématiques.» K. M.