De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «Ce n'est que lors d'une exploration fonctionnelle respiratoire que l'on découvre chez le patient des maladies liées au tabac», explique un médecin au CHU. «Le tabac tue», alarme sans réserve la corporation médicale pour tenter de minimiser ce fléau qui engendre un autre problème de santé publique. Les pancartes et les campagnes de sensibilisations n'ont pas eu leur dernier mot sur les fumeurs et fumeuses. «Quand je fume, ça me détend, ça me procure du calme, sinon je fait des bêtises», avouera un jeune en tirant deux bouffées. Les associations locales multiplient les actions pour sensibiliser les jeunes, dont l'âge n'excède pas 13 ans parfois. Elles interpellent la société civile à s'impliquer davantage dans la lutte contre le tabac sous toutes ses formes. Elles ont même réussi un de leurs paris, convaincre des élèves de s'abstenir de fumer au moins durant une année. Solennellement, ces derniers ont acquiescé, mais une partie seulement a adhéré à cette option préventive. «Il faut beaucoup d'efforts pour éteindre définitivement une cigarette», a estimé un médecin, interpellant les pouvoirs publics à s'investir davantage et non seulement dans les journées internationales de sensibilisation. «La présence des acteurs locaux devrait être omniprésente par des campagnes de sensibilisation à travers la presse, la radio... La direction de la santé ne doit pas jouer le rôle de simple figurant», soutient-il. Pour le moins, la loi portant interdiction de fumer dans les lieux publics n'a rien apporté de nouveau. Des personnes continuent de fumer sans recevoir la moindre contravention, fût-elle verbale. Ainsi, de l'avis de quelques responsables, le recours à des moyens plus stricts pourrait influer sur ces contrevenants qui gênent considérablement les non-fumeurs.