La police afghane a annoncé hier la découverte près de Kaboul d'une cache d'armes contenant près de 300 roquettes d'une portée suffisante pour frapper la capitale afghane. «La police a trouvé un endroit où étaient cachées les roquettes grâce à des renseignements», a déclaré le chef de la police de Kaboul, Abdul Rehman Rehman. Les armes -278 roquettes de 122 mm d'une portée de 20 km et 15 roquettes d'une portée de 30 km- ont été saisies dans le district de Shakardara, au nord de Kaboul. «Selon nos informations, Kaboul pourrait être sous la menace d'attaques venant du nord-est et du nord-ouest de la ville», a ajouté M. Rehman. Les talibans envisagent des attaques à la veille d'une «jirga» (assemblée de chefs tribaux) de la paix prévue le 29 mai. Un millier de chefs tribaux de tout l'Afghanistan sont attendus dans la capitale afghane à l'invitation du président Hamid Karzai. Ce dernier doit notamment évoquer devant la jirga son plan de réconciliation avec les talibans, destiné à enrayer l'insurrection. Selon le chef de la police, les roquettes dont la découverte a été annoncée hier datent des années 1980 et de la résistance afghane aux troupes soviétiques. Il a accusé, sans les nommer, les services secrets pakistanais d'avoir financé le transport des roquettes près de Kaboul. «Des services de renseignements ont alloué 20 millions de roupies pakistanaises (250 000 dollars) et demandé le transport des roquettes près de Kaboul», a affirmé M. Rehman. Des responsables afghans accusent l'armée et les services pakistanais de soutenir l'insurrection en Afghanistan pour contrebalancer la présence indienne dans le pays, ce que le Pakistan dément formellement.