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Le dernier des tanneurs
Une activité ancestrale s'éteint
Publié dans La Tribune le 23 - 05 - 2010


Photo : A. Lemili
Il se trouve qu'il demeure un dernier tanneur en activité dans la ville de Constantine, pour ne pas dire sur l'ensemble de la région Est du pays. Preuve en est que nous l'avons trouvé perché sur une partie de l'antique rocher, à la faveur d'une journée ensoleillée, à la limite débordé par la masse de peau à «travailler».La travailler, c'est lui donner une allure, celle qui consiste à habiller l'intérieur de la majestueuse robe constantinoise ou encore à récupérer les «ratés», rebut ou déchet pour la fabrication de tambourins, derboukas et autres instruments de musique à percussion, chaussures, selles de monture…Ce n'est plus le cas, du moins exception faite des intérieurs de robe constantinoise que des couturiers continuent d'utiliser mais le plus souvent sur demande de leur clientèle, sinon l'industrie a «tué» le procédé traditionnel qui consistait à travers de véritables procédés alchimiques à donner à la peau de mouton son meilleur lustre, une douceur incomparable et une netteté qui n'a d'égale que l'innocence de l'agnelet.
«Franchement, ça ne rapporte plus grand-chose malgré le fait que je reste le dernier à perpétuer le métier. Heureusement que je me rattrape en décapant les toisons qu'apportent certains clients désireux de garder celle du dernier mouton sacrifié non pas par besoin mais parce que, bien besognée après défrisage, la peau en question est d'une beauté extraordinaire et sert en général à décorer, dans l'habitat traditionnel, les maisons de maîtres. J'ai agréablement constaté que les nouveaux et jeunes ménages sont portés sur la conservation d'abord de la peau de mouton et ensuite de son entretien», dira Saïd Z., le dernier des tanneurs précédemment évoqué, tout en continuant le tannage d'une peau qu'il a tirée de l'un des trois bassins par lesquels elle transite avant d'être débarrassée de sa laine. En fait, il existe différents tannages. Dans la région, les tanneurs recourent plus aux procédés naturels tels qu'appris auprès de leurs ascendants sinon de leurs maîtres. Le plus courant est celui végétal qui consiste à faire transiter la peau de la bête par trois bassins, l'un pour la dilater, un autre rempli d'eau fermentée à la mie de pain et destinée à faciliter l'épilation et le troisième contenant de l'ammoniac et de l'alun pour évacuer, d'une part, les odeurs et colmater les petits trous, d'autre part.
Tant d'énergie et d'intelligence pour un métier qui se perd malheureusement et qui ne trouvera certainement pas de relais. Tout cela en l'absence d'un quelconque intérêt ou inquiétude de ceux qui n'arrêtent pas de parler de perpétuation des traditions et de préservation des métiers artisanaux. Mais il est vrai que par intérêt, inquiétude et préservation des arts et métiers anciens, les responsables des pouvoirs publics ne pensent qu'au… malouf et aux aïssaouas.
Le stock de peaux à tanner épuisé, le tanneur a fermé boutique et n'a plus travaillé depuis presque vingt jours. Il est fort possible qu'il ne retravaille plus pour cette année et encore moins pour celles à venir.


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