Les subventions allouées aux associations sont-elles justifiées ? C'est la question que l'on pourrait se poser si l'on regarde de près les activités de ces dernières, si activité il y a. Que ce soit à Constantine ou dans les autres wilayas du pays, la problématique du mouvement associatif et de son efficacité sur le terrain est omniprésente. Alors que le nombre d'associations se multiplie, les actions concrètes en faveur du citoyen ou de la promotion de la culture et du sport continuent à faire défaut. Dans leur générosité accrue, les pouvoirs publics ne semblent pas regardants sur l'utilisation des deniers de l'Etat. La preuve en est que les subventions sont octroyées sans un programme à la base et que le souci de défendre une cause ou d'améliorer le vécu des individus préside rarement à la création d'une formation (association). Nombreuses sont, en effet, celles qui choisissent le même domaine dans la même région sans que les autorités y trouvent à redire. Sans compter que leur intervention est épisodique, quand elle n'est pas tout simplement inexistante. Ce n'est pourtant pas les idées à défendre qui manquent, tels les petits métiers qui disparaissent l'un après l'autre. Parmi ces métiers anciens, celui de tanneur que l'on risque de ne plus rencontrer. Dans la ville de Constantine, le dernier des tanneurs s'attelle chaque jour à la tâche pour donner une belle apparence à une robe constantinoise, à une derbouka ou à une peau de mouton. Tout en espérant peut-être que son activité ne mourra pas.