La conférence de Bologne, organisée jeudi et vendredi sous le thème "L'Afrique: 53 pays, une union", est qualifiée de "positive" par Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, l'évaluant qu'elle "fait avancer le débat sur les avantages d'une approche multilatérale". Dans son discours devant les hôtes de cette rencontre, M. Messahel a appuyé que cette conférence "fait avancer le débat sur les avantages d'une approche multilatérale concertée à même de développer et dissiper les lacunes constatées dans la pratique bilatérale disparate". Le but recherché à travers cette séance est de "créer les conditions d'un partenariat nécessaire dont les dividendes seront partagées de manière équitable", a-t-il indiqué. Pour M. Messahel, la conférence de Bologne constitue un "jalon important" dans la mobilisation au niveau international pour faire en sorte, a-t-il dit, que le message de l'Afrique "soit mieux compris". "Cela induira une attitude de soutien actif de la part du gouvernement, des entrepreneurs, de la société civile et des médias", a-t-il enchaîné. Par ailleurs, vu sa qualité de présentateur principal, M Messahel a prononcé un discours lors de la séance plénière consacrée à la "Construction des communautés économiques régionales pour les marchés et le commerce", et dont lequel il a dressé un état des lieux de l'évolution du processus d'intégration en Afrique, en proposant une série de mesures d'accompagnement aux partenaires du continent africain. Il a aussi fait part des contributions de l'Algérie aux projets structurants et intégrateurs, à la fois, dans sa sous-région et au niveau des relations entre les sous-régions, ainsi qu'à l'échelle continentale. Dans cette même tendance, le ministre a mis en exergue les effets bénéfiques qu'engendre la réalisation de ces projets non seulement sur le commerce et l'investissement, mais aussi sur la paix et la sécurité, en s'appuyant sur l'importance d'un meilleur accès aux marchés des pays développés pour les produits africains. Précédemment, M. Messahel est intervenu dans le cadre du thème "Création d'un environnement pour la paix, la stabilité et la sécurité", animé par l'ancien président sud- africain, Thabo M'Beki. Il a rappelé, à cette occasion, l'approche algérienne sur les questions de paix et de sécurité englobant la prévention, la gestion et le règlement des conflits, ainsi que la consolidation de la paix et la reconstruction post-conflits. Toutefois, le ministre a aussi discuté des risques que font peser sur la paix et la sécurité en Afrique, le terrorisme et ses connexions que sont le crime organisé, le trafic d'organes et de drogue et la traite des êtres humains. Il a appelé, à ce sujet, la communauté internationale, particulièrement l'Union européenne, à mettre en œuvre les dispositions de la résolution 1904 du Conseil de sécurité qui qualifie de crime le paiement de rançons, d'autant que cette pratique (paiement de rançons) contribue à alimenter les capacités de nuisance du terrorisme. La communauté internationale "doit prendre ses responsabilités pour l'éradication de ce phénomène", a-t-il insisté. Un consensus sur une feuille de route pour davantage de paix et de développement en Afrique s'est dégagé des travaux de cette conférence ; où il a été aussi convenu de la tenue des deux prochaines conférences, respectivement à Washington en 2011 et Addis-Abeba en 2012, pour maintenir l'élan pris à Bologne et assurer un suivi rigoureux des dispositions qui ont été arrêtées. Il est à rappeler que M. Messahel a représenté le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à cette conférence de haut niveau organisée par la Fondation pour la coopération entre les peuples. En marge des travaux de cette conférence, il s'est entretenu avec Romano Prodi, président de cette Fondation, à qui il a remis un message écrit du président de la République. 3946