Le projet de loi portant adoption du Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT)a été présenté hier devant le Conseil de la nation en séance plénière par le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani, pour être ensuite débattu par les sénateurs. Tout comme il l'a fait devant les membres de la chambre basse du Parlement, ce dernier a présenté les grandes lignes de ce projet censé être «la référence» pour notre pays s'agissant de tout ce qui a trait à l'aménagement territorial. Fruit de cinq années de réflexion, d'examen et de débat au terme d'une série de conférences nationales et ayant fait l'objet de 17 reliures, le SNAT a pour but non seulement de «redistribuer les richesses du pays mais surtout d'encourager à leur création et leur développement», dira le membre du gouvernement devant les occupants de la première chambre du Parlement. Expliquant l'intérêt de ce projet, Cherif Rahmani dira que celui-ci comporte quatre axes primordiaux : la création d'un aménagement territorial durable, la création d'une dynamique pour un équilibre territorial, la mise en place des conditions d'attractivité pour les investissements notamment et, enfin, la prise en charge des espaces territoriaux endommagés ou affectés. A ces axes essentiels s'ajoutent d'autres axes : à savoir la pérennité des ressources hydriques, la protection du sol et la lutte contre la désertification, la protection des systèmes environnementaux, la limitation des grandes catastrophes (séismes, accidents industriels…) et enfin, la protection du patrimoine culturel matériel. Le SNAT, indique le ministre du secteur concerné, prévoit en outre la création d'une dynamique pour l'équilibre territorial. En passant par la lutte contre la concentration des activités dans le nord du territoire algérien, l'irréversibilité de l'option des Hauts Plateaux, l'importance de l'option du Sud, le transfert et le redéploiement des activités économiques et administratives vers leurs lieux idoines (du Nord vers le Sud), la réhabilitation des quatre grands lacs nationaux, la création de pôles d'attraction d'excellence et, enfin, la mise en place des espaces de programmation territoriaux. Le SNAT, ajoute le ministre, est de nature à contribuer au développement local et stipule l'ouverture du territoire sur l'environnement extérieur (Maghreb, Méditerranée…) et doit permettre d'aboutir à une égalité territoriale. Sa mise en œuvre graduelle, a insisté l'intervenant, ne saurait réussir sans l'intervention de tous les acteurs impliqués, à savoir l'Etat, les collectivités locales (territoriales), le secteur privé et, enfin, le citoyen. Notons que le projet de loi portant adoption du SNAT a fait par la suite l'objet de l'appréciation de la commission de l'équipement et de l'urbanisme du Conseil de la nation et que son approbation par les sénateurs devrait avoir lieu demain dans la matinée. M. C.