Photo : Riad Par Youcef Salami Deux mille milliards de dinars de crédits bancaires bonifiés par l'Etat sont mobilisés pour l'industrie, une mesure adoptée hier en Conseil des ministres. Cette enveloppe financière est affectée à la réalisation de nouvelles centrales électriques, au développement de l'industrie pétrochimique et à la modernisation des entreprises publiques. Le capital public est ainsi mis à contribution pour maintenir le rythme imprimé à la croissance et au développement, de manière générale. Le secteur de l'énergie a eu la part du lion, mettant en œuvre un programme colossal dans la pétrochimie et dans l'énergie électrique. Un ensemble de projets, montés en partenariat, financés par des banques publiques, notamment dans le domaine des engrais, est en cours. L'Etat semble vouloir le renforcer à la faveur du plan quinquennal. De même, l'énergie électrique, à travers la mise en place de centrales électriques, est portée au premier plan des priorités. Des centrales électriques sont en voie d'être réceptionnées, d'autres seront mises en chantier dans les prochaines années. Objectif, couvrir les besoins en énergie électrique de la population et de l'industrie dont la demande augmente d'année en année. Les centrales dont il s'agit, le groupe Sonelgaz les réalise en association avec des sociétés étrangères. Sonelgaz vient de bénéficier d'un plan de soutien de la part de l'Etat. Celui-ci a en effet décide, il y a quelques jours, de prendre en charge son découvert bancaire (200 milliards de DA) et de lui allouer de l'argent, beaucoup d'argent, pour investir. Ce ne sera pas une faveur accordée à la seule entreprise, toutes les sociétés publiques seront concernées par l'aide de l'Etat, dans le cadre du programme quinquennal. Il semble ainsi que les pouvoirs publics ont tranché dans le vif pour ce qui est de la privatisation : il n'est pas question de vendre, du moins pour l'instant, des entreprises en mal de trésorerie, peu performantes, fragiles, sur tous les plans. L'Etat pouvait tirer les enseignements des opérations de privatisation accomplies ces dernières années, et qui n'avaient pas fait des émules, n'avaient pas apporté grand-chose, à l'exception peut-être d'El Hadjar et de l'Enad. Et puis, il n'est pas évident de trouver repreneur en ces temps de crise, quand bien même les entreprises vouées à la privatisation seraient intéressantes. La privatisation est un facteur de croissance, comme le sont la consommation, les exportations ou les IDE. Une série de lois a été élaborée pour la mettre en pratique. Elle a provoqué des débats, des polémiques. Elle a même constitué un des thèmes à enjeu lors de consultations électorales.