La population de Ghaza meurt à petit feu sous un blocus imposé depuis plus de 3 ans par l'entité sioniste. Sans nourriture, sans eau, sans électricité et sans médicaments, elle étouffe littéralement, survivant sous les décombres des maisons détruites par les raids israéliens entre décembre 2008 et janvier 2009. L'étau ne se desserre pas pour près de 1,4 million d'habitants pratiquement emprisonnés dans une bande de 360 kilomètres carrés. De surcroît sous le regard indifférent de la communauté internationale, plus sensible aux lamentations de sionistes passés maîtres dans la comédie et dans l'art de rappeler sans cesse son forfait à l'Occident, qu'au génocide perpétré sur le peuple palestinien. La loi du plus fort, jouissant de la complicité des Etats-Unis d'Amérique et de l'Europe et de la complaisance des pays arabes, s'abat chaque jour sur une population isolée dont les jeunes et les enfants n'ont d'autre alternative que d'opposer leurs pierres à l'artillerie de l'occupant. Des vies sont fauchées chaque jour, des enfants tombent sous les balles, quand ils ne meurent pas de malnutrition ou faute de soins. Briser le blocus de Ghaza, c'est la volonté de militants pacifistes internationaux qui ont initié une opération d'acheminement d'aide destinée à une population meurtrie et dépourvue de tout. Une flottille humanitaire comprenant 6 bateaux -parmi eux un navire algérien- chargés de 10 000 tonnes de produits et d'équipements, dont une centaine de maisons préfabriquées, plusieurs centaines de fauteuils roulants électriques et du matériel médical, devait quitter hier les eaux territoriales chypriotes, avec la ferme détermination d'atteindre les côtes de la bande de Ghaza. Ce que Israël n'entend pas ainsi, brandissant la menace de recourir à la manière forte, une parmi celles dont il a le secret, pour empêcher les navires de s'approcher de leur but. D'un côté, un convoi naval humanitaire conduit par des humanistes sensibles à la situation d'un peuple à l'agonie et, en face, des navires de guerre déployés par un Etat voyou pour empêcher l'aide de pénétrer dans Ghaza martyrisée. C'est là une façon d'achever ceux qui n'ont pas péri sous les bombes au phosphore, une manœuvre que le monde entier n'a pas le droit d'ignorer. Alors que des centaines de militants ont tenu à braver la menace israélienne qui a pour nom «opération nuage noir» et que la communauté internationale a été interpellée pour protéger le convoi, pendant qu'une population livrée à la misère espère la fin du blocus, l'Occident continue à offrir sa bénédiction à Tel-Aviv, soutenu par des dirigeants arabes. Leur silence ne peut être interprété autrement. R. M.