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La Turquie, nostalgique de l'Empire ottoman, s'impose comme leader des musulmans
L'acte d'Israël et les réactions suscitées y contribueront
Publié dans La Tribune le 01 - 06 - 2010

à cheval entre l'Europe et l'Asie, entre l'Orient et l'Occident, entre l'héritage islamique et la laïcité, entre la tradition séculaire et la modernité, la Turquie se présente aujourd'hui comme la synthèse parfaite de deux civilisations qui s'entrechoquent, s'entre-déchirent, s'affrontent en réel et en virtuel. La Turquie se pose naturellement en pays tampon qui absorbe ce qui est appelé le choc des civilisations et s'impose, en tant que puissance régionale, membre de l'OTAN, membre de l'OCI et pays émergent au plan économique, comme leader d'un monde musulman sans repères politiques.
Alliée de l'Occident depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Turquie a été le premier pays musulman à reconnaître Israël et établir des relations diplomatiques avec l'Etat hébreu. Jusqu'à la guerre barbare menée par Israël contre Ghaza en 2008, la Turquie avait tourné le dos au monde musulman et à la cause palestinienne. Ankara était plus l'allié stratégique d'Israël qu'un soutien aux droits nationaux du peuple palestinien. L'arrivée du parti d'Erdogan au pouvoir en Turquie a imprimé au pays un retour sur la scène internationale, notamment au Moyen-Orient, qui a commencé à bouleverser la tendance lourde d'un choix fait au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. En décembre 2008, la Turquie qui assurait la médiation entre la Syrie et Israël a estimé que l'agression contre Ghaza et ses populations rendait «impossible» la poursuite des négociations israélo-syriennes. A partir de ce moment, la politique modérée d'Ankara à l'égard d'Israël a entamé un tournant décisif ayant radicalisé les positions officielles turques. Ainsi, le 30 janvier 2009, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a eu un coup de colère historique à Davos, face à Shimon Peres. Le dirigeant turc a condamné l'opération d'Israël à Ghaza qui a coûté la vie à plus de 1 400 Palestiniens. En octobre de la même année, Ankara a exclu l'aviation israélienne d'exercices internationaux organisés en Turquie. En raison d'un feuilleton télévisé turc sur les massacres de Palestiniens par l'armée israélienne, une tension diplomatique sans précédent a éclaté entre Ankara et Tel-Aviv en octobre 2009.
En janvier 2010, le ministère des Affaires étrangères israélien convoque l'ambassadeur de Turquie à Tel-Aviv à la suite de la diffusion sur une chaîne de télévision privée turque d'une série très populaire, jugée antisémite par Israël. Le 13 janvier, Israël est contraint de présenter des excuses pour mettre fin à une crise diplomatique déclenchée par le traitement humiliant infligé à l'ambassadeur de Turquie. En recevant le diplomate, Danny Ayalon, vice-ministre des Affaires étrangères, avait refusé ostensiblement de lui serrer la main, le contraignant à s'asseoir à un niveau plus bas que ses interlocuteurs israéliens.
En avril dernier, Erdogan attaque violemment Israël, qualifié de «principale menace pour la paix» au Proche-Orient.
Cette escalade allait s'exacerber après le rôle joué par la Turquie lors du sommet du G15 à Téhéran, ayant permis la signature d'un accord sur le nucléaire iranien. Israël qui espérait un isolement de l'Iran a qualifié cet accord d'«imposture». Enfin, le raid israélien contre la flottille de la Liberté semble être la goutte qui fera déborder le vase pour une Turquie refusant le diktat d'Israël qui se comporte comme un Etat voyou dans la région moyen-orientale. Après la fin du monde bipolaire et la domination de l'Occident sur la destinée de l'humanité, c'est un monde barbare, tant au plan militaire qu'économique, qui se dessine et s'annonce.
Inévitablement, cette perspective alimentera des réflexes de survie communautaires et permettra l'émergence de puissances régionales qui finiront par imposer la renégociation des équilibres géopolitiques et géostratégiques en vigueur.
Ainsi, la Turquie, le Brésil et la Chine se préparent à rivaliser avec les anciennes puissances militaires en vue d'une reconfiguration des zones d'influence.
A ce propos, et au-delà de sa puissance propre, la Turquie semble compter sur le 1 milliard de musulmans à travers le monde pour la soutenir dans son épopée de rendre à cette région sa dignité perdue et dans sa volonté de jouer un rôle prépondérant au plan international.
A. G.


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