De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les déboires judiciaires du président du FNA n'en finissent pas. Ce dernier doit répondre devant le tribunal de la cité Djamel d'Oran des chefs d'inculpation de diffamation et autres déclarations calomnieuses. Cela suite à une plainte déposée par son ancien homme fort au sein de sa formation dans le bureau national et dans la wilaya d'Oran. Dans l'arrêt de renvoi, le juge admet la recevabilité de la plainte contre Moussa Touati pour diffamation, note-t-on. Prévue pour le 25 mai écoulé, la séance a été renvoyée au 22 juin pour cause d'absence de l'accusé et de sa défense. «Il avait déclaré qu'il avait demandé le renvoi, nous ne savons comment c'est possible en son absence et l'absence de son avocat», s'interroge le plaignant, Mohamed Zerrouki. Ce dernier qui a eu à présider aux destinées du FNA à Oran, peut se targuer d'avoir hissé la formation de Moussa Touati au rang de deuxième force politique après le FLN avec 5 femmes élues, dont une propulsée au rang de maire. Une première à l'échelle nationale. Une véritable prouesse politique, somme toute, difficile à réaliser lors des dernières législatives. «Moi, je ne suis pas un repris de justice et je n'ai pas de condamnation pour chèques sans provision et je n'ai pas été condamné à deux mois de prison pour cela», affirme Mohamed Zerrouki qui s'insurge «contre cette situation désastreuse». Le plaignant, rappelons-le, a été nommé par décret présidentiel comme vice-président de la commission politique de surveillance des élections présidentielles écoulées et a été chargé de superviser les opérations électorales et l'installation des commissions politiques de wilaya dans l'ouest du pays. Par ailleurs, le plaignant qui se dit outré par la gestion autoritaire du président du parti et l'absence de transparence dans les comptes, demande aux «responsables du ministère de l'Intérieur de réagir face à cette situation de non-droit». Il estimera que le conseil national a le droit de consulter le rapport final des activités du parti et le bilan financier des différents exercices. «Nous ne comprenons pas cette situation», s'interrogera-t-il à ce sujet. L'affaire risque de prendre une autre tournure si l'on sait qu'une plainte déposée par un député du parti contre Moussa Touati a été renvoyée au tribunal de Sidi M'hamed pour incompétence, nus dit-on.