Photo : Riad Par Adel Bounaceur Des champions en titre qui sont partis de loin pour venir à bout d'une vaillante équipe de Bordj, décrochant du coup leur 28e trophée de Coupe d'Algérie. Le MC Alger a, en effet, peiné devant une équipe de la ville des Hauts Plateaux qui, dès le début du match, mène le jeu. En attaque et en défense, l'équipe déroule son jeu, mettant les capés de Reda Zeguili en difficulté. Et qui voient toutes leurs tentatives repoussées, occasionnant souvent des fautes. En témoigne le manque de réussite face au gardien Salah Saadoune. Logique donc que le CRBBA, en dépit de la blessure de son meilleur élément, Guerra Lyes, en 1ère mi-temps, fait jeu égal avec le doyen des clubs algériens. Mais c'est sans compter sur la détermination et l'expérience du GSP à imposer son style et sa rigueur. Avec Ryadh Chahbour, Anis Zamoum et Saïd Hadef en super forme, c'est le début du réveil des protégés du duo Zeguili-Belhocine. Le bon coaching de Reda Zeguili et son expérience portent leurs fruits. Malgré un jeu assez timide, le CRBBA, où brillait Moufak Abdelatif, auteur d'une prestation de premier ordre avec 9 réalisations, tente de revenir à la marque en essayant plusieurs variantes. Mais le GSP reste impassible et garde l'écart à 5 points jusqu'à la fin de la rencontre, arbitrée par le binôme espagnol Francisco Blazquez Garcia-Oscar Monge Arroyo (une première dans l'histoire du handball algérien). Le GSP remporte ainsi le doublé et confirme son statut de maître en Afrique. Le GSP, champion d'Algérie, ce n'est pas un hasard. L'équipe se distingue particulièrement par sa régularité dans les performances. Pour la vingt-huitième fois de son histoire, le GSP (ex-MC Alger) a inscrit son nom au palmarès national. Ce n'est donc pas une surprise pour les connaisseurs et les observateurs avertis. Le GSP, depuis belle lurette, était devenu un bastion incontournable du handball algérien. Il avait pris le relais du grand MC Alger qui avait injecté le «virus» de la petite balle dans la capitale. Mais ce qui frappe le plus les observateurs, c'est bien cette régularité dans la performance. Les Algérois ont ainsi démontré que le handball est une affaire sérieuse et tous les comités directeurs qui se sont succédé ont, sans hésitation, donné à leurs représentants les moyens de leurs ambitions. Le mérite tient également au travail du duo Zeguili-Belhocine, au dévouement des dirigeants, à leur tète Si Hmida Farouk, et à l'esprit gagneur que tous les joueurs font valoir dans les moments critiques et alors que tout semble être remis en question. C'est là la force de la tradition, mais aussi une manifestation on ne peut plus claire de l'attachement à l'excellence qui fait frémir. Aux côtés des jeunes Zamoum, Ryadh Djermouli qui montent et qui constituent un véritable capital à faire fructifier au service de l'ensemble, veille la vieille (pas si vieille que ça) garde qui constitue une ossature de rêve pour encadrer dans le sens propre du mot les générations montantes. Le GSP est là, et bien là pour longtemps à la joie de tous ceux qui aiment le handball d'abord, pour perpétuer l'ascendant algérien sur le plan international ensuite et surtout. Il faut dire à ce propos que les équipes algériennes ont toujours su mettre en place des formations de combat capables de contrer les velléités sur le plan continental et, à part quelques baisses de régime explicables, la domination du handball algérien a été régulière. Bravo donc à ce GSP de rêve qui, sans trembler, a enlevé haut la main ce titre ! Une victoire que même ses adversaires potentiels ont applaudie et reconnue sans toutefois s'abstenir de déclarer la souffrance qu'ils ont endurée face au champion algérien. Etre le plus gros palmarès du football africain, disposer d'un style, présenter une continuité, afficher des principes, il est rare qu'une équipe possède une identité aussi forte, ancrée dans ses convictions sportives immuables qui sont la source de tout. Une équipe qui se construit à partir du terrain. Ce n'était pas une révolution certes, mais certainement une recomposition de l'effectif avec plus de jeunes et la présence également de joueurs expérimentés. Défendre, tenir le choc, ça fait partie du handball, du jeu. C'est ce qui réussit le mieux et le plus au GSP.