Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères chargé de la communauté nationale à l'étranger veut offrir de beaux séjours aux émigrés. C'est en tout cas ce qui ressort de la rencontre organisée par Halim Benatallah, jeudi dernier, avec tous les intervenants dans le transfert des émigrés. Une commission a même été installée –ou réactivée, puisqu'elle existait- dans le but de «faciliter» le retour des Algériens chez eux. Lors d'une conférence de presse animée au siège du ministère des Affaires étrangères, le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger a dit vouloir passer à l'acte. «Je ne veux pas dire que tout ce qui a été fait jusque-là n'a pas d'importance. Je veux juste que cette commission de veille travaille toute l'année et ne se limite pas aux occasions conjoncturelles», a-t-il indiqué. Il a d'ailleurs précisé que parmi les décisions concrètes déjà prises figure un numéro vert. «Un numéro vert va être communiqué dans les prochains jours. Il permettra à la communauté nationale établie à l'étranger de pouvoir se renseigner sur ce qu'elle peut rencontrer au quotidien», dit-il tout en ajoutant que ce numéro ne remplacera pas les démarches consulaires habituelles. Parmi les mesures que l'Etat peut entreprendre, indique également M. Benatallah, figure l'assistance aux frontières. «Dans des cas de grève ou de retard des moyens de transport, des médecins et des psychologues des différentes institutions de l'Etat seront là pour aider les émigrés», a-t-il indiqué. Il a cependant reconnu que l'Etat ne pourra pas aller au-delà. Autrement dit, il ne peut pas promettre des structures d'accueil, par exemple. «Des représentants du ministère du Tourisme ont effectivement promis l'amélioration des structures hôtelières. Là, il s'agit de choses à faire à long terme. Tandis que la commission de veille s'occupe essentiellement de l'immédiat», a indiqué le secrétaire d'Etat. Toujours dans le concret, Halim Banatallah a dit que son département envisage même de dégager un terminal spécial au port d'Alger pour les émigrés. Cela afin, dit-il, de désengorger le port. Il faut préciser que plus de 3 millions d'Algériens vivent de manière régulière dans différents pays, dont plus d'un tiers uniquement en France. Une majorité d'entre eux rentrent passer leurs vacances au pays pendant l'été. Le mois de juillet enregistre le plus grand rush, tandis que le mois d'août connaît un pic des retours. Cela crée des situations de blocage dans les ports et aéroports du pays. A. B.