Les défaites encaissées par les Verts lors des matches de préparation n'ont en rien altéré la détermination des supporters algériens à aller les soutenir en Afrique du Sud ou pour ceux dont les moyens ne le leur ont pas permis de faire le voyage de guetter le moindre but pour sortir défiler. Drapeaux, toques, chapeaux, fanions et tambours, le harnais est complet pour les inconditionnels des poulains de Rabah Saadane. Les partisans de l'équipe nationale n'ont pas lésiné sur les moyens pour être au rendez-vous du Mondial. Il y a ceux qui ont payé le voyage et ont fait le déplacement par le biais de l'ONAT, alors que d'autres ont participé aux différents concours et tombolas lancés par des entreprises sans pour autant espérer être tirés au sort. Pourtant, beaucoup d'entre eux ont eu l'agréable surprise d'être choisis pour faire partie du voyage. En arrivant dans le pays de Mandela, ils ont vite fait d'arborer les couleurs nationales. Ils ont même, selon les journalistes sur place, habillé la capitale sud-africaine en blanc, vert et rouge. Ils ont surpris les autres supporters en occupant les parcs et autres espaces publics, scandant les slogans en faveur du onze algérien, mais aussi reprenant à tue-tête le «one, two, three, viva l'Algérie». Parce que au-delà de la qualification de l'équipe à la World Cup, c'est le pays qu'ils ont au cœur. Ce pays qui renoue avec la consécration après 24 ans d'absence de l'événement footballistique, alors qu'il sort à peine de dix ans de terrorisme destructeur. Ce pays que l'on a tenté de traîner dans la boue à moult occasions quand il lui arrive, comme il le fait en ce moment assez souvent, de défendre ses intérêts et sa souveraineté. D'autre part, les informations selon lesquelles les supporters algériens ont eu des accrochages avec leurs homologues britanniques n'avaient d'autre but que de jeter l'opprobre sur les inconditionnels des Verts, non sans faire croire que les Algériens sont par excellence violents et agressifs. Pourtant, la preuve en a été donnée au Soudan, à telle enseigne que les adversaires aux abois ont fait en sorte de les accuser de toutes les tares de la terre. La prouesse réalisée par l'équipe nationale en deux ans seulement n'a pas laissé indifférents les supporters algériens qui l'ont suivie partout. Ils ont fait tous les déplacements pour soutenir le onze lors des matches amicaux, même après les cuisantes défaites. Les supporters n'en ont pas démordu et se sont fait la promesse d'être avec leur équipe «oppresseur ou opprimée», parce que, pour eux, il s'agit avant tout de défendre l'Algérie. Ils ont l'Algérie au cœur. F. A.